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Une marée humaine dans les rues du Brésil pour défendre l’université

Le Vif

Une marée humaine a envahi mercredi soir les rues des grandes villes du Brésil où des centaines de milliers d’enseignants et d’étudiants ont déferlé pour défendre les universités, menacées par d’importantes coupes budgétaires.

Il s’agit du premier mouvement national de contestation contre le président d’extrême droite Jair Bolsonaro depuis son arrivée au pouvoir en janvier. Une contestation de masse, qui a aussi débordé le thème de l’éducation pour fustiger les piliers de sa politique: port d’arme et réforme des retraites.

La mobilisation, qui a touché les 27 Etats du Brésil et, selon la presse, 188 villes, a également été marquée par l’arrêt des cours dans des centaines d’établissements, publics et privés.

Les seuls chiffres fournis par la police ont fait état, en soirée, de 20.000 manifestants à Belem (nord) et 15.000 à Brasilia (centre-ouest).

Mais selon les organisateurs, 150.000 personnes ont manifesté à Sao Paulo (sud-est), 70.000 à Salvador (nord-est), 20.000 à Curitiba (sud) et 15.000 à Belo Horizonte (sud-est).

Depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, l’enseignement a été le terrain privilégié de la chasse au « marxisme culturel » pour un gouvernement décidé à éliminer tout supposé endoctrinement gauchiste des élèves dans les salles de classe.

M. Weintraub avait déjà provoqué une polémique fin avril en évoquant une réduction des fonds publics alloués aux départements de philosophie et de sociologie des universités.

Le ministère de l’Education a été le théâtre depuis janvier de graves turbulences: luttes intestines, décisions erratiques et limogeage d’un premier ministre nommé avant M. Weintraub.

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