Un homme se tient devant des bâtiments effondrés à la suite d'un tremblement de terre à Kahramanmaras, en Turquie, le 6 février 2023. REUTERS

Séisme en Turquie et en Syrie: Erdogan décrète un deuil national de sept jours en Turquie, le bilan s’élève à 3.600 morts

Un puissant tremblement de terre s’est produit dans le nuit de dimanche à lundi à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Suivi d’un deuxième ce lundi. Le bilan des victimes s’alourdit de manière considérable au fur et à mesure que les services de secours des différentes régions des deux pays déblayent les décombres.

Le bilan conjoint est passé à plus de 3.600 morts dans les plus violents séismes qui ont frappé ce lundi la Turquie et la Syrie depuis près d’un siècle. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrété un deuil national de sept jours en Turquie, après que les séismes aient ont fait à ce stade de 2.316 morts en Turquie. Le bilan reste provisoire.

Les deux pays ont été frappés par un puissant séisme de magnitude 7.8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique de magnitude de 7.5, des secousses enregistrées jusqu’au Groenland. Ce bilan, très provisoire, devrait s’alourdir, un très grand nombre de personnes restant piégées sous les décombres. La neige, qui tombe en abondance et la baisse des températures, attendue en soirée et demain, va rendre encore plus difficile la situation des personnes se retrouvant sans abri, ainsi que le travail des secours. 

La première secousse est survenue à 4h17 locales (2h17 heure belge), dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7.5, à 11h24 heure belge, toujours dans le sud-est de la Turquie, à 4 km au sud-est de la ville d’Ekinozu.

Selon l’AFAD, organisme public, turc de gestion des catastrophes, les séismes ont fait 1.498 morts et au moins 8533 blessés. 2.834 immeubles se sont effondrés, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds qui s’ajoutent aux centaines de morts en Syrie voisine.

300 kilomètres

La secousse et même les répliques ont été mesurés par les sismomètres de l’Observatoire royal de Belgique à Uccle. « Mais les gens en Belgique n’ont pas ressenti le séisme », explique Koen Van Noten de l’Observatoire. « Le tremblement de terre était perceptible jusqu’à 200 à 300 km de son épicentre. En Belgique, on a donc rien senti. Les secousses n’ont été mesurées que par nos instruments ».

Dix provinces

Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon l’AFAD, l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes, le séisme survenu dans la nuit était d’une magnitude de 7,4 et d’une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est du pays, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays. Au moins 1 700 bâtiments se sont effondrés en Turquie. Le choc a été ressenti dans pas moins de dix provinces, a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay.

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Un correspondant de l’AFP à Diyarbakir, grande ville du sud-est du pays, a vu un immeuble effondré, avec des secouristes à pied d’oeuvre pour essayer de dégager des personnes des décombres.

Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l’identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays. Le maire de la ville d’Adana, Zeydan Karalar, a déclaré que deux immeubles de 17 étages et 14 étages avaient été détruits, selon la chaîne TRT. Des bâtiments ont été détruits dans de nombreuses villes du sud-est du pays dont Adiyaman, Diyarbakir et Malatya, selon la chaîne privée turque NTV, laissant redouter des victimes.

Appel à l’aide internationale

L’UE a mobilisé des équipes de recherche et de sauvetage pour la Turquie après la demande introduite par Ankara d’activation du mécanisme de protection civile de l’UE, indique un communiqué du Haut Représentant Josep Borrell et du commissaire européen à la Gestion des crises Janez Lenarcic. L’Union européenne, dont de nombreux États membres ont offert leur aide aux populations des régions syriennes et turques, a commencé à envoyer des équipes de secours. L’Allemagne, l’Italie et la France ont offert leur aide aux populations des régions dévastées, de même que la Pologne, l’Espagne, la Suède, la Grèce et la Finlande.

La Belgique est également prête à offrir son aide. La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) n’a pas donné de détails sur la forme que pourrait prendre cette aide. Par le passé, notre pays a envoyé une équipe B-Fast sur les lieux après des catastrophes similaires à l’étranger. Le Premier ministre flamand et ministre des Affaires étrangères Jan Jambon a par ailleurs annoncé débloquer une aide d’urgence de 200.000 euros pour les victimes.

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Les Etats-Unis, la Russie, Israël et l’Ukraine ont également offert leur aide. L’Azerbaïdjan, pays frère de la Turquie, a annoncé l’envoi immédiat de 370 secouristes, selon l’agence officielle turque Anadolu. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a également promis de « mettre à disposition (…) toutes ses forces » pour venir en aide à la Turquie voisine.

La Turquie est située sur l’une des zones sismiques les plus actives du monde. Fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs. En janvier 2020, un séisme de magnitude 6,7 a frappé les provinces d’Elazig et de Malatya (Est), faisant plus de 40 morts. En octobre de la même année, un tremblement de terre de magnitude 7 en mer Égée avait fait 114 morts et plus de 1.000 blessés en Turquie.

Pas de victime belge

Quelque 200 Belges sont enregistrés auprès du SPF Affaires étrangères dans les régions qui ont été frappées. Les Affaires étrangères ne disposent pas d’information à ce stade sur d’éventuelles victimes belges, ont-elles indiqué.

Aleppo, Syrie. ©Reuters

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Jandaris, Syrie. ©Reuters

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Diyarbakir, Turquie. ©Reuters

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Idlib, Syrie. ©Reuters

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Hama, Syrie. ©Reuters

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ALEPPO, SYRIE. ©Getty Images

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AFRIN, SYRIE. ©Getty Images

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Azaz, Syrie. ©Reuters

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