Maggie MacDonnell, gagnante 2017. © Global Teacher Prize

Un million de dollars pour le « Meilleur professeur du monde »

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Un concours international récompense le professeur le plus innovant à travers le monde. Sorte de Prix Nobel, cette récompense veut mettre en lumière des personnalités inspirantes et ainsi redorer l’image de l’enseignement.

Depuis 2015, la Fondation Varkey a instauré le concours du « Meilleur professeur du monde » (Global Teacher Prize), une sorte de Prix Nobel des enseignants qui récompense chaque année celui ou celle qui a fait une contribution exceptionnelle à sa profession. La Fondation Varkey est une organisation à but non lucratif créée pour améliorer les normes d’éducation des enfants défavorisés à travers le monde.

« Nous traversons une crise mondiale de l’enseignement, ce n’est pas un secret, affirme Vikas Pota, CEO de la Fondation Varkey. Il y a tellement d’enfants non scolarisés ou qui sont à l’école, mais ne suivent pas et ne font pas de progrès. Pour régler ces problèmes, les enseignants sont la clé », selon lui. Ce prix est donc une manière de mettre en avant des modèles, pour inspirer tous les professeurs du monde. « Nous croyons que l’éducation a le pouvoir de réduire la pauvreté, les préjugés et les conflits ».

Comment fonctionne la sélection ?

Le concours est ouvert aux enseignants d’enfants qui ont entre cinq et dix-huit ans, dans des toutes sortes de l’école, à travers tous les pays du monde.

Pour participer, il suffit d’envoyer sa candidature entre juin et octobre à la Fondation Varkey. Lors de la première édition du concours, plus de 5000 candidatures ont été envoyées. Le jury sélectionne 50 enseignants, puis parmi eux, 10 finalistes sont désignés pour participer à la remise du grand Prix.

Le premier Prix est décerné chaque année à Dubaï par la Fondation Varkey, sous la houlette du Sheikh Mohammed ben Rachid Al Maktoum, Vice-président des Émirats arabes unis, Premier ministre et Émir de Dubaï.

Le jury comprend des fonctionnaires, des enseignants, des universitaires, des journalistes, des entrepreneurs, des directeurs d’entreprises, des scientifiques et des figures de l’industrie du divertissement du monde entier. Pour déterminer le gagnant, ils ont à leur disposition une liste de critères précis à évaluer. Pour assurer l’équité et la transparence, c’est le cabinet d’audit PwC qui supervise le processus.

Les gagnantes

En 2015, le premier prix a été décerné à l’Américaine Nancie Atwell, professeure d’anglais dans un lycée du Maine. Elle enseigne autant aux élèves qu’aux professeurs de son école qui utilisent aujourd’hui ses méthodes. Elle a mis le choix au centre de son modèle d’éducation. Les enfants choisissent ce qu’ils ont envie de lire et les sujets sur lesquels ils ont envie d’écrire. « Les histoires sont le super pouvoir des professeurs d’anglais », affirme-t-elle.

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En 2016, c’est une Palestinienne, Hanan Al Hroub, qui a remporté le Prix. Elle évolue en tant qu’institutrice dans une école primaire. Elle prône l’apaisement et la non-violence dans sa classe où nombre de ses élèves ont été traumatisés par les scènes de violence dont ils ont été témoins. Pour ce faire, le jeu est central et au coeur de sa méthode d’apprentissage.

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Le Prix 2017 a été décerné à une femme également. Maggie MacDonnell qui vit dans le Grand Nord canadien et enseigne au sein d’une petite communauté inuit où le suicide fait des ravages, surtout parmi les jeunes. « En tant qu’enseignante, je cultive la résilience, l’espoir et la confiance en soi de mes étudiants. Ce sont les outils que j’utilise pour combattre le suicide », affirme-t-elle.

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