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Un accord signé entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo

L’ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn et la femme de chambre du Sofitel Nafissatou Diallo qui l’avait accusé d’agression sexuelle, ont signé ce lundi un accord qui met fin à la procédure civile.

DSK en a fini avec les tribunaux américains. L’accord financier avec Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne qui accusait l’ancien patron du Fonds Monétaire International (FMI) d’agression sexuelle, a été finalisé ce lundi à New York.

Lors de cette audience, qui a duré quelques minutes à peine, le juge Douglas McKeon n’a pas requis la présence de Dominique Strauss-Kahn, mais il a demandé celle de Nafissatou Diallo, que personne n’avait revue depuis l’été 2011, pour qu’elle approuve les termes de l’accord, qui resteront secrets.

L’avocat de DSK, William Taylor, avait qualifié démenti de « complètement fausses » la semaine dernière des informations selon lesquelles l’ancien patron du FMI, 63 ans, aurait accepté de payer six millions de dollars à la femme de chambre de 33 ans.

Lors de l’audience, le juge Douglas McKeon a fait part de « son affection » pour Nafissatou Diallo. Il a également dit que travailler avec les avocats des deux parties avait été « un privilège ».

L’avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, a dit à la presse à la sortie du tribunal que sa cliente « est heureuse » et peut maintenant « poursuivre sa vie comme elle l’entend ».

La saga judicaire avait débuté le 14 mai 2011. Une heure, ce samedi-là, a suffi à briser une image flatteuse et à plonger un homme dans le tourbillon juridico-médiatique: Dominique Strauss-Kahn passait alors aux yeux des opinions pour une figure de l’économie mondiale, un brillant dilettante, possible président de la République française. « Cela a énormément fasciné parce qu’il était au sommet et qu’il s’est retrouvé dans le caniveau », en quelques instants, a résumé Stéphane Zagdanski, auteur d’un roman sur DSK.

Réapparition dans la vie publique

Sujet d’une déferlante d’articles, de livres et de films sur son histoire, moqué par les humoristes sur sa sexualité débordante, il a amorcé sa réapparition dans la vie publique en flânant récemment au marché de Sarcelles (Val-d’Oise), dont il fut le maire, en accordant une interview à un hebdomadaire et en participant à plusieurs conférences à l’étranger: « C’est un rôle qui me convient bien, a-t-il dit, et que j’entends tenir dans les années qui viennent ».

Il n’est plus dans « l’action » mais dans la « réflexion », selon ses mots, assurant n’en tirer « aucune » frustration. Il a aussi créé une société de conseil à Paris.

Après l’abandon des poursuites pénales pour crimes sexuels contre lui fin août 2011 dans l’affaire du Sofitel de New York, DSK peut se targuer d’avoir eu gain de cause dans l’affaire Tristane Banon. Le 13 octobre de cette année-là, le parquet de Paris a classé sans suite la plainte de la romancière -accusant DSK d’une tentative de viol en 2003- à cause de la prescription des faits. Il a toutefois estimé que des faits qualifiés d’agression sexuelle étaient « reconnus ». Tristane Banon a renoncé à le poursuivre en se constituant partie civile, déclarant se satisfaire de la reconnaissance de son « statut de victime » par le parquet.

DSK reste mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire dite du Carlton de Lille, qui porte sur l’organisation de soirées libertines avec des prostituées. Ses défenseurs ont demandé la nullité de la procédure et la justice doit se prononcer le 19 décembre.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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