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Ukraine : les points qui seront abordés lors de la « réunion de la dernière chance »

Stagiaire Le Vif

Ce mercredi 11 février à Minsk en Biélorussie devraient avoir lieu des discussions pour le règlement pacifique du conflit en Ukraine qui dure depuis presque un an.

Le 5 septembre dernier, un cessez-le-feu avait déjà été signé, rappelle Le Monde. Mais les résultats n’ont pas été très probants. Depuis lors, ce sont toujours les mêmes points qui posent problème et qui devraient être mis sur la table demain par les négociateurs russes, ukrainiens et européens. Ces négociations réuniront les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine, ainsi que le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.

La priorité absolue pour toutes les parties négociantes est un cessez-le-feu. Selon l’ONU, cette guerre a déjà fait plus de 5500 morts et a provoqué le déplacement d’environ un million de personnes. Or, le cessez-le-feu signé en septembre n’a été respecté par aucune des parties. Pour que cela fonctionne, ils doivent notamment discuter un retrait des armes lourdes de la ligne de front. L’ancien texte avait fixé ce retrait à 15 km de part et d’autre du front.

L’accord de septembre prévoyait également d’octroyer un statut spécial aux zones détenues par les rebelles et d’y organiser des élections locales « conformes à la loi ukrainienne ». Le Parlement ukrainien, conformément à cet accord, a d’ailleurs voté une loi accordant ce statut et permettant aux chefs des rebelles d’organiser leurs territoires. Cependant, les « Républiques populaires » de Donetsk et Louhansk ont décidé de la refuser et d’organiser eux-mêmes leurs propres élections. Dans une lettre transmise à la France et à l’Allemagne, la Russie a d’ailleurs demandé à l’Ukraine de reconnaitre ces élections ainsi que l’autonomie de ces régions.

Un autre point central de la négociation est le statut de l’Ukraine. Officiellement, une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ou à l’OTAN n’est pas à l’ordre du jour. Mais elle reste un point sensible puisqu’elle est à l’origine du conflit. François Hollande a rappelé par ailleurs qu’il n’était pas favorable à une entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Pour ce qui est d’une éventuelle adhésion à l’UE, les acteurs restent assez discrets tant le sujet est délicat.

D’autres points seront bien évidemment abordés lors de ces négociations. Le but de ce sommet est de conclure un accord de paix pour mettre fin au conflit russo-ukrainien. Cependant, Vladimir Poutine a annoncé hier qu’il ne serait présent autour de la table que « si nous parvenons à régler certains points dont nous avons discuté intensément ces derniers jours… », rapporte Le Monde. Une preuve que le Président russe n’est pas prêt à lâcher le morceau si facilement pour une réunion diplomatique qui est déjà qualifiée de « réunion de la dernière chance ».

Obama a appelé Poutine pour discuter de l’Ukraine

Le président américain Barack Obama a appelé son homologue russe, Vladimir Poutine, pour discuter de la violence grandissante en Ukraine et du « soutien continu de la Russie aux séparatistes », a annoncé la Maison Blanche mardi.

Durant cet appel téléphonique, passé la veille du sommet de Minsk où les présidents russes, ukrainien et français ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel doivent se rencontrer pour trouver une issue au conflit dans l’est de l’Ukraine, M. Obama a rappelé le « soutien de l’Amérique » à la « souveraineté et à l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, a précisé le Conseil de sécurité nationale (NSC).

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