Donald Trump © REUTERS

Trump en faveur d’un léger durcissement de la loi sur les armes

Rudi Rotthier
Rudi Rotthier Journaliste Knack.be

Dans un tweet en porte-à-faux avec ce que défendent beaucoup de Républicains, le candidat à la présidentielle, Donald Trump, a plaidé en faveur d’un léger durcissement de la loi sur les armes. Il a prévu une réunion avec le lobby des armes, la NRA (National Rifle Association), à ce sujet.

« Je vais rencontrer la NRA, qui me soutient, au sujet de mesures pour empêcher les gens, qui figurent sur une liste de terroriste, d’acheter des armes », a déclaré l’homme d’affaires sur Twitter.

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La National Rifle Association est le lobby des armes le plus célèbre des États-Unis. Ce mardi, l’organisation qui a exprimé son soutien à Donald Trump pour la présidentielle a néanmoins tweeté qu’une telle interdiction sur la vente est « inefficace et anticonstitutionnelle, « peut-être les deux ». Selon la NRA, beaucoup de gens figurent à tort sur ces listes, et tant qu’ils ne sont pas accusés ou condamnés, on ne peut porter atteinte à leurs droits. En revanche, sa réponse au tweet de Trump est nettement plus prudente : « Notre position, c’est pas d’armes pour les terroristes – point ».

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Donald Trump semble se rapprocher de la proposition des démocrates de durcir la loi sur les armes. En novembre, après les attentats de Paris, Trump s’était déjà opposé à la vente d’armes aux personnes figurant sur les listes de personnes suspectées de terrorisme.

On ignore d’ailleurs si un durcissement de ce genre aurait empêché Omar Mateen, l’homme qui a perpétré un carnage à Orlando, d’acheter deux armes semi-automatiques quelques semaines avant le massacre. En 2014, le FBI avait effacé son nom de la liste après 10 mois d’enquête.

L’intervention de Trump, qui du point de vue européen ne semble guère révolutionnaire, est importante parce qu’elle semble dénouer une impasse. Les républicains rejettent, en effet, toutes les limitations sur la vente des armes.

Dans plusieurs domaines, la campagne présidentielle républicaine diverge de l’orthodoxie du parti, notamment en matière de traités de libre-échange (Trump est contre), un état réduit au minimum (Trump veut de grands travaux à l’état) et récemment au sujet des droits des transgenres.

70% d’opinions négatives

Les relations entre Trump et les républicains sont d’ailleurs loin d’être au beau fixe. Lors de son meeting à Atlanta, où il a confondu la Belgique et Bruxelles, Trump a appelé les leaders républicains à se taire au lieu de le critiquer. D’après un sondage de Bloomberg, Trump aurait un retard de 12% par rapport à Clinton et 55% des électeurs affirment qu’ils ne voteront jamais pour lui. Selon un sondage ABC/Washington, 70% de l’électorat ont une opinion négative sur sa personne. La seule bonne nouvelle pour Trump, c’est que les opinions négatives sur Clinton et le nombre de personnes qui disent qu’elles ne voteront jamais pour elle augmentent aussi – même si elles sont à un niveau plus faible (55% d’opinions négatives et 43% de gens qui ne voteront jamais pour elle).

Les critiques du parti républicain ne sont pas motivées uniquement par ces chiffres, même si d’après Trump, ils remonteront après l’attentat à Orlando. À Atlanta, Trump n’a pas cité de noms, mais ces dernières semaines, Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants, a fustigé la proposition de Trump d’interdire aux musulmans d’entrer aux États-Unis. Il a également condamné les critiques de Trump à l’égard du juge « mexicain » chargé d’examiner les plaintes contre la Trump University.

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