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Trois semaines d’entraînement en Norvège pour les para-commandos belges de la NRF

La Belgique va prendre, au second semestre de cette année, simultanément avec sa présidence de l’Union européenne, une responsabilité importante au sein de l’OTAN, en fournissant une unité de para-commandos de plus de 400 hommes à la force alliée de réaction rapide, la NRF.

Les para-commandos belges mis à disposition de la NRF, une force multinationale de l’OTAN, au second semestre de cette année s’entraînent durant trois semaines en Norvège en cette période estivale. Ce groupement tactique doit en effet recevoir sa certification nationale afin d’être prêt à se déployer, du 1er juillet à fin 2010, à bref délai dans n’importe quelle partie du monde où l’OTAN déciderait de l’envoyer dans le cadre de la « NATO Response Force » (NRF). Cet entraînement exigeant se déroule « dans les conditions austères » qu’offre le camp militaire de Porsanger, en Laponie, dans l’extrême nord de la Norvège, où la température descend encore régulièrement sous zéro en cette saison. Sous le nom de « Viking Express 2010 », cet exercice est le plus important de l’année pour les unités para-commandos. Le groupement tactique s’intégrera dans un ensemble plus vaste, principalement fourni par la brigade franco-allemande (BFA) et dirigé, pour sa composante terrestre, par le quartier général de l’Eurocorps à Strasbourg (France).

Selon le « patron » de l’armée belge, le général Charles-Henri Delcour, le camp de Porsanger se révèle particulièrement bien adapté à l’entraînement que l’armée souhaite donner à ses unités para-commandos. « Le terrain est tout à fait différent de ce à quoi nos soldats sont habitués », a-t-il expliqué.

La force de réaction rapide de l’OTAN, la NRF, était lors de sa création en 2002 un projet extrêmement ambitieux, mais qui a été victime des économies imposées aux armées alliées. Il s’agissait de constituer, par rotation semestrielle, une force multinationale de 25.000 hommes, mobilisables en permanence à bref délai, pour intervenir n’importe où dans le monde où l’Alliance déciderait de l’envoyer. Elle avait été déclarée opérationnelle en novembre 2006, avec des composantes terrestre, navale et aérienne. Mais les opérations réelles (Afghanistan, Kosovo, Liban…) et les économies qui ont frappé les budgets militaires de la plupart des pays alliés ont contraint dès 2007 l’OTAN à adopter une version « light » de la NRF, composée d’un noyau de 13.000 hommes et de forces additionnelles susceptibles de venir en renfort en cas de déploiement.

La NRF, qui devait concrétiser aux yeux des Etats-Unis la « transformation » de l’OTAN – et surtout stimuler la modernisation des armées européennes – pour s’adapter aux crises du 21ème siècle, n’a pour l’instant jamais été déployée au complet.

LeVif.be avec Belga

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