© Image Globe

Thaïlande : victoire de l’opposition, une femme prend la tête du pays

Un gouvernement de coalition va être formé par le parti d’opposition Puea Thai malgré sa victoire absolue. Le Premier ministre thaïlandais sortant Abhisit Vejjajiva, a annoncé sa démission de la présidence du Parti démocrate, qu’il dirigeait depuis 2005.

« Alors que le parti a gagné moins de sièges qu’aux précédentes élections, (…) en tant que bon dirigeant, j’en assume la responsabilité en démissionnant », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, précisant que le parti choisirait un nouveau chef d’ici deux mois.

Les Démocrates ont remporté 159 sièges loin derrière le parti d’opposition Puea Thai dirigé de facto depuis son exil par l’ancien chef du gouvernement Thaksin Shinawatra, qui en a remporté la majorité absolue avec 265 sièges sur 500.

Abhisit avait dès dimanche soir reconnu sa défaite, avant même la publication des résultats complets lundi. « Le résultat est clair: le Puea Thai a gagné les élections et les Démocrates sont battus », avait-il déclaré, en appelant le pays à « l’unité et la réconciliation ».

Un gouvernement de coalition

Le Puea Thai sera rejoint par quatre partis minoritaires dans le futur gouvernement dont la priorité sera la « réconciliation » du pays, a annoncé la future Premier ministre, Yingluck Shinawatra.

« Cinq partis se sont mis d’accord pour travailler ensemble pour gouverner le pays et résoudre les problèmes du peuple », a déclaré lors d’une conférence de presse la soeur de Thaksin Shinawatra, ex-Premier ministre qui dirige de facto le parti depuis son exil. « Les cinq partis se sont mis d’accord sur le fait que le premier problème urgent, c’est de parvenir à la réconciliation. Nous parlerons à toutes les parties », a-t-elle insisté.

« Je suis très reconnaissant au peuple thaïlandais (…) il est clair qu’ils veulent la réconciliation dans le pays, qu’ils veulent voir la fin du conflit et le pays aller de l’avant », a dit l’ancien Premier thaïlandais Thaksin Shinawatra, en exil à Dubaï.

Un an après les violentes manifestations du printemps 2010 qui ont conduit à la mort de plus de 90 personnes, la Thaïlande reste profondément divisée entre les élites de la capitale gravitant autour du palais royal et les masses défavorisées, en majorité fidèles à Thaksin.

Au total, la future coalition, qui inclut le Chart Thai Pattana et ses 19 députés, comptera 299 sièges sur 500 dans la future assemblée.

Le parti n’a mathématiquement pas besoin de former une coalition. Mais Thaksin a lui même insisté sur la nécessité d’avoir un gouvernement de coalition. « Ce n’est pas bon pour le Puea Thai de travailler tout seul », a-t-il estimé.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire