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Terrorisme: Interpol dénonce le manque de partages de données biométriques entre Etats

Le secrétaire général d’Interpol Jürgen Stock a dénoncé mercredi l’insuffisant partage entre Etats de données biométriques susceptibles de permettre d’identifier plus efficacement les terroristes.

L’organisation de coopération policière estime qu' »environ 15.000 combattants se trouvent dans les zones de conflit et qu’un nombre indéterminé d’entre eux pourrait rentrer dans leur pays d’origine pour (…) s’engager dans des opérations clandestines ».

L’assemblée générale d’Interpol, qui était réunie à Bali (Indonésie), a souligné « l’urgence à traiter cette menace », écrit-elle dans un communiqué. « Bien que le partage d’information via Interpol ait permis aux organisations nationales de maintien de l’ordre d’empêcher des terroristes et des candidats terroristes de voyager, le manque de données biométriques reste un maillon faible », déclare M. Stock, cité dans un communiqué de l’organisation.

« Ne pas fournir aux agents en première ligne les informations dont ils ont absolument besoin pour identifier les terroristes de retour de zones de conflit, c’est leur bander les yeux, les obliger à faire leur travail avec une main attachée derrière leur dos », estime-t-il. Le patron d’Interpol souligne que les informations biométriques destinées à l’identification, telles que les empreintes digitales et l’ADN, sont « cruciales » dans le contexte actuel.

« Bien qu’Interpol dispose actuellement d’informations sur près de 9.000 combattants terroristes étrangers – dont certains présents dans les zones de combat – moins de dix pour cent de ces fichiers comprennent des données biométriques ou des images en haute résolution qui pourraient être utilisées pour une reconnaissance faciale », ajoute l’organisation. Interpol cite notamment l’exemple d’une opération menée par une de ses structures dédiées dans une prison malienne, qui a permis d’identifier un prisonnier sous un faux nom alors qu’il était recherché par l’Algérie pour une attaque terroriste. Les empreintes digitales d’un second prisonnier ont également permis d’identifier celui-ci comme étant l’un des auteurs de l’attaque de Grand-Bassam en Côte-d’Ivoire en mars 2016.

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