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Syrie: un groupe jihadiste remet une fillette à sa mère belge

Le Vif

Un groupe jihadiste de la région d’Idleb, en Syrie, a remis lundi une fillette de quatre ans à sa mère belge, après une dispute pour sa garde, a indiqué ce groupe.

La petite fille, Yasmine, habillée d’une robe rose fluo et tenant dans ses bras un ours en peluche, a été amenée jusqu’à la frontière turque où l’attendait sa mère, a observé un journaliste de l’AFP sur place.

Ces retrouvailles ont été organisées par « le Gouvernement de Salut », une administration locale mise en place par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui contrôle 60% de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

« Yasmine a été rendue aujourd’hui à sa mère belge Hajer après la résolution de la dispute entre sa mère et ceux qui étaient ses tuteurs ici », a déclaré à l’AFP Fawaz Hilal, à la tête de ce « Gouvernement de Salut ».

Des contacts avaient été établis « avec la partie turque pour rendre la fillette à sa mère qui était en Turquie », a-t-il précisé.

Selon Ibrahim Shasho, « ministre » de la Justice au sein du « Gouvernement de Salut », la mère de Yasmine avait demandé la garde de sa fille après la mort de son père.

Mais les « amis » de son père avaient pris en charge l’enfant et insisté pour qu’elle reste avec eux, a précisé M. Shasho, sans préciser la nationalité du père, ni s’il avait été un combattant de HTS, ou d’un autre groupe jihadiste ou rebelle.

Les autorités turques comme belges n’ont pas donné d’informations dans l’immédiat concernant cette affaire.

En février, le groupe HTS avait remis aux autorités turques deux ressortissants canadiens, qu’il détenait dans la région d’Idleb.

Cette province, frontalière de la Turquie, est le dernier grand bastion insurgé en Syrie. Outre HTS, d’autres formations jihadistes comme le groupuscule Houras al-Din, lié à Al-Qaïda, y coexistent, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Depuis plusieurs semaines, la région est le théâtre de bombardements et d’affrontements sporadiques entre forces du régime et jihadistes, malgré un accord conclu en septembre entre Moscou et Ankara pour la mise en place d’une trêve et la création d’une « zone démilitarisée ».

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