
Soudan: « Un cessez-le-feu permanent n’est pas à l’ordre du jour »
Après trois semaines de combats meurtriers, les espoirs d’une trêve dans le conflit qui secoue le Soudan sont refroidis.
Les pourparlers en Arabie saoudite entre les généraux soudanais en guerre n’ont pas débouché sur des « progrès majeurs » pour l’instant, affirme un diplomate saoudien. De quoi éloigner les espoirs d’un cessez-le-feu au Soudan.
Le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, et son rival Mohamed Hamdan Daglo, à la tête des forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), ont dépêché leurs représentants à Jeddah, ville saoudienne aux bords de la mer Rouge, pour des négociations qualifiées de « préliminaires » par Washington et Ryad.
Selon l’armée soudanaise, l’objectif est de parvenir à une entente sur « les moyens de mettre en oeuvre une trêve permettant de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire ». Les responsables soudanais n’ont pas donné d’autres détails concernant l’agenda ou la durée des pourparlers. « Aucun progrès majeur n’a été réalisé jusqu’à présent« , a déclaré à l’AFP un diplomate saoudien, sous couvert d’anonymat. « Un cessez-le-feu permanent n’est pas à l’ordre du jour. Chaque partie pense qu’elle est capable de gagner la bataille », a-t-il ajouté.
Le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires est arrivé à Jeddah pour aborder « les questions humanitaires liées au Soudan », selon son porte-parole. Il a « demandé à participer aux négociations« , mais sa demande n’a pas encore abouti, a affirmé un autre fonctionnaire de l’ONU. Plusieurs « cessez-le-feu » ont été violés dans les minutes suivant leur annonce depuis le début le 15 avril des hostilités au Soudan qui ont déjà fait environ 700 morts, selon une ONG. L’ONU parle de son côté de 335.000 déplacés et 117.000 réfugiés.