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Serbie-Kosovo: l’ONU salue « un accord historique »

Les chefs des gouvernements de la Serbie et du Kosovo ont annoncé vendredi à Bruxelles être parvenus à sceller un accord pour normaliser les relations entre Belgrade et Pristina après plusieurs mois de difficiles négociations.

« Cet accord ouvre la voie à une normalisation entre nos deux pays, nos deux peuples », a ajouté au cours d’une brève conférence de presse le Premier ministre kosovar, Hashim Thaçi.

« Les propositions de la Serbie ont été acceptées. J’ai paraphé une proposition de texte sur laquelle les deux parties vont se prononcer dans les prochains jours pour dire si elles l’acceptent ou si elles la refusent », a dit de son côté le chef du gouvernement serbe, Ivica Dacic.

Une réponse est attendue d’ici à lundi, où la question sera à l’ordre du jour d’une réunion des ministres des Affaires européennes à Luxembourg.

L’Union européenne avait clairement indiqué que sans accord pour normaliser leurs relations, le rapprochement de la Serbie et du Kosovo vers l’UE serait compromis. Belgrade espère obtenir une date pour faire démarrer ses négociations d’adhésion.

L’accord porte essentiellement sur l’organisation administrative dans le nord du Kosovo, une région peuplée majoritairement de Serbes qui ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina depuis la proclamation de l’indépendance du Kosovo en 2008. M. Dacic a affirmé que la Serbie avait obtenu que la police et la justice restent contrôlées par la population locale.

De son côté, le ministre kosovar des Affaires étrangères, Enver Hoxhaj, a estimé que cet accord permettait au Kosovo d' »étendre sa souveraineté à travers tout son territoire » y compris au nord.

Serbie/Kosovo: l’ONU salue « un accord historique »

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué vendredi l' »accord historique » conclu à Bruxelles entre la Serbie et le Kosovo pour normaliser leurs relations, a indiqué son porte-parole Martin Nesirky. M. Ban « félicite les dirigeants des deux parties pour leur détermination et espère que cet accord va déboucher sur un avenir meilleur et une stabilité durable dans la région ».

Il « encourage fortement les parties à conclure ce processus historique et à prendre des mesures concrètes pour appliquer l’accord de bonne foi », ajoute le communiqué de l’ONU. Les Nations unies se déclarent « prêtes à aider les parties dans cette entreprise ».

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