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Selon l’Iran, le projet d’attentat en France relève d’un « stratagème » visant à lui nuire

Le projet d’attentat déjoué contre un rassemblement d’opposition iranien samedi près de Paris relève d’un « stratagème » visant à nuire à la République islamique d’Iran, a estimé lundi le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.

« L’Iran condamne sans équivoque toute forme de violence et de terrorisme, où que ce soit, et est prêt à travailler avec toutes les parties concernées pour dévoiler ce qui est un stratagème sinistre mené sous une fausse bannière », écrit M. Zarif.

« Comme c’est pratique. Juste au moment où nous entamons une visite présidentielle en Europe, une opération iranienne présumée et ses +conspirateurs+ sont mis en échec », ajoute le chef de la diplomatie iranienne, qui accompagne le président iranien Hassan Rohani dans sa visite officielle en Suisse entamée lundi après-midi.

Les autorités belges ont annoncé lundi qu’un attentat à Villepinte, dans la banlieue nord de Paris, contre un rassemblement des Moudjahidine du Peuple Iranien (MEK), groupe marxisant interdit en Iran, a été déjoué samedi avec l’arrestation à Bruxelles d’un couple de Belges d’origine iranienne en possession d’explosifs.

Environ 25.000 personnes ont assisté à cette réunion. Deux personnalités proches du président américain Donald Trump, l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich et l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, y ont pris part.

Lundi, le couple a été inculpé de « tentative d’attentat terroriste et de préparation d’une infraction terroriste ». L’enquête menée en coopération avec les autorités judiciaires françaises et allemandes a conduit aux interpellations de trois suspects placés en garde à vue en France et à celle d’un diplomate iranien basé en Autriche, contact du couple, en Allemagne, a annoncé le parquet.

En France, deux personnes ont été relâchées, une troisième reste en garde à vue, a annoncé lundi une source judiciaire. Les Moujahidine du peuple ont rapidement accusé Téhéran d’avoir fomenté « un attentat (…) contre le grand rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte ». L’annonce des autorités belges coïncide avec le début d’une visite en Europe du président Rohani destinée à permettre la survie de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 après le retrait des États-Unis, en mai, de ce pacte que les Moujahidine du peuple ont toujours dénoncé. Après son séjour en Suisse, lundi et mardi, M. Rohani doit passer à Vienne mercredi.

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