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Roumanie: La rue a gagné, le Premier ministre s’en va

Après près d’un mois de contestation, le Premier ministre roumain, Emile Bloc, a annoncé ce lundi sa démission et celle de son gouvernement. Le président Trian Basescu doit nommer un nouveau leader.

Sa chute suffira-t-elle à calmer la rue ? Le Premier ministre roumain, Emil Boc, a annoncé, lundi, sa démission et celle du gouvernement de centre droit qu’il dirigeait, après plus de trois semaines de manifestations dans tout le pays. Le Premier ministre a fait son annonce lors d’un conseil des ministres diffusé en direct sur les télévisions, motivant sa décision par la volonté de « détendre la situation politique et sociale du pays ». Emile Boc, 45 ans, occupait ce poste depuis les élections législatives de 2008.

Il a appelé le Parlement à accorder au plus vite sa confiance à un nouveau gouvernement afin de ne pas mettre en danger la stabilité du pays. Il appartient désormais au président Traian Basescu de nommer un nouveau Premier ministre. Des consultations entre le président et les partis politiques parlementaires sont prévues en fin de matinée.

Chute des salaires et gel des retraites

Cette démission intervient au lendemain de la fin d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne, qui a donné son satisfecit aux réformes menées par le gouvernement Boc ces derniers mois. La Roumanie a conclu, en mars 2011 un accord, portant sur une ligne de crédit de 5 milliards d’un premier plan de sauvetage, adopté en 2009 et assorti d’un prêt de 20 milliards d’euros, avait poussé Bucarest à réduire de 25% des salaires du secteur public et à geler les retraites, provoquant une chute dramatique du niveau de vie. Des milliers de postes avaient également été supprimés dans le secteur public.

L’opposition réunie au sein de l’Union social-démocrate (USL) avait entamé la semaine dernière une grève parlementaire, assurant qu’elle ne retournerait dans l’hémicycle que lorsque la coalition au pouvoir accepterait l’organisation d’élections anticipées. Plusieurs voix au sein du Parti démocrate-libéral (PDL, au pouvoir) du Premier ministre avaient de leurs côtés demandé son départ, alors que la cote de confiance du gouvernement s’était effondrée.

leVif.be avec L’express

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