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Reynders: « Donner accès au marché du travail aux réfugiés syriens au Liban »

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a notamment insisté sur la nécessité de donner accès au marché du travail aux réfugiés syriens au Liban, lors d’un entretien mardi en fin d’après-midi à Beyrouth avec le président du conseil des ministres libanais, Tammam Salam.

Le chef de la diplomatie a aussi évoqué la situation intérieure du Liban, où il est « nécessaire de remettre en place un président et de refaire fonctionner complètement les institutions ».

M. Reynders, qui a été reçu pendant plus d’une heure au Grand Sérail, le siège du gouvernement libanais, a confirmé la volonté de la Belgique de poursuivre son aide au Liban. Le pays est « dans une situation particulière en termes d’accueil des réfugiés, avec un quart de la population qui vient s’ajouter, sans compter les réfugiés palestiniens qui étaient déjà présents », a-t-il souligné.

Le ministre des Affaires étrangères avait rencontré, plus tôt dans la journée, des représentants d’agences des Nations Unies, dont la coordinatrice spéciale au Liban Sigrid Kaag. Au menu de ces discussions figuraient les difficultés rencontrées dans l’organisation de la scolarité, du logement ou encore de l’intégration des réfugiés.

M. Reynders a particulièrement insisté sur l’importance de permettre aux réfugiés de « sortir de l’illégalité » par le biais du travail, « pas seulement dans le cadre de travail saisonnier dans l’agriculture ou la construction ». Il y a déjà une évolution dans l’enseignement, avec l’apport d’enseignants syriens, a fait remarquer le vice-premier ministre.

Concernant la situation en Syrie, Didier Reynders a réaffirmé que la solution à la crise ne pourrait être que politique et l’importance de soutenir le processus de paix qui doit reprendre le 7 mars, en dépit des difficultés qui persistent actuellement.

Enfin, sur la politique interne du Liban, le chef de la diplomatie belge a insisté sur la nécessité d’avancer, en remettant en place un président pour refaire fonctionner complètement les institutions. « J’ai pu constater que des problèmes très locaux pouvaient aussi perturber la situation, comme par exemple le traitement des déchets à Beyrouth. » A cet égard, M. Reynders a fait part de la disponibilité de la Belgique pour apporter une aide bilatérale, comme elle le fait dans d’autres pays.

La Belgique est également prête à assurer une part de travail dans la réinstallation de réfugiés syriens, comme cela avait déjà été le cas pour 250 personnes venues d’Alep dans le passé, a assuré le ministre.

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