Décès, à 90 ans, du Lider Maximo. © NOEL WEST/REUTERS

Rétro 2016 : la mort de Fidel Castro, la vraie fin du XXe siècle

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Assis. Training Adidas bleu éclatant mais regard éteint. Moribond. En avril, Fidel Castro fait ses adieux officiels, durant le VIIe congrès du Parti communiste cubain. Et le 25 novembre, le Lider Maximo part pour de bon. A 90 ans.

A Cuba, neuf jours de deuil sont décrétés, jusqu’aux funérailles du 4 décembre, à Santiago, là où est née la révolution de 1959. Celle qui renverse le régime militaire de Batista. Celle que dirigent Fidel Castro, son frère Raul et Ernesto Che Guevara. Celle qui vire marxiste- léniniste, s’oppose aux Etats-Unis, subit un isolement économique, commercial et financier de plus de cinquante ans et installe une autre dictature. Castro mort, c’est un vaste chapitre de l’histoire du XXe siècle qui se ferme : l’ex-chef guérillero a régné sur l’île jusqu’en 2008, affrontant onze présidents américains… A ses funérailles, seuls deux membres d’exécutifs européens sont présents : le Premier ministre grec, Alexis Tsipras (extrême gauche), et la ministre de l’Environnement française, Ségolène Royal (PS), dont l’éloge castriste fait polémique. Parce qu’il tait ce que résume Amnesty International :  » L’état actuel de la liberté d’expression à Cuba, où des militants continuent d’être arrêtés ou d’être victimes de harcèlement pour leurs prises de position contre le gouvernement, est le plus sombre héritage de Fidel Castro.  »

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