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Quitte ou double pour Florence Cassez

La Cour suprême du Mexique doit se prononcer ce mercredi sur sa libération. En cas d’issue favorable, elle peut rejoindre la France immédiatement. Dans le cas contraire, elle sera condamnée définitivement.

C’est le jour J pour Florence Cassez. La Cour suprême du Mexique doit se prononcer ce mercredi sur l’éventuelle libération de la Française, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements et détenue depuis 6 ans, 3 mois et 12 jours. La proposition du juge-rapporteur Arturo Zaldivar d’une libération « immédiate et absolue » doit recueillir au moins trois voix parmi les cinq juges de la première chambre de la Cour pour que Florence Cassez puisse sortir libre de la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico.

Les juges se réunissent à partir de 12h00 locales (18h00 GMT). Compte tenu de l’ampleur du débat soulevé au Mexique par l’affaire, la délibération des juges pourrait être retransmise par la télévision. Cette délibération peut aboutir à la libération immédiate de la Française et à son départ vers la France. En revanche, si le projet du rapporteur est rejeté, elle serait condamnée définitivement. Mais la discussion peut aussi mener à un renvoi du procès devant la justice ordinaire ou à la transmission du cas à la plénière, composée des 11 juges de la Cour suprême.
Florence Cassez, aujourd’hui âgée de 37 ans, a toujours clamé son innocence. Elle avait été arrêtée le 8 décembre 2005 en compagnie de son ex-compagnon Israel Vallarta, soupçonné par la police de diriger un groupe criminel.

Le 9 décembre, la police fédérale avait mis en scène devant les caméras de télévision l’arrestation de Florence et d’Israel, et la libération de trois de leurs otages, un montage présenté comme une une transmission « en direct ». Selon le rapporteur de la Cour suprême, cette « mise en scène contraire à la réalité » a « totalement entaché la procédure ». Le juge Zaldivar a aussi dénoncé une violation des droits consulaires de la Française et sa non-mise à disposition immédiate devant le Ministère public.

Le président Calderon est intervenu directement dans le débat lundi en s’opposant implicitement à une libération de la Française au nom du « droit des victimes » qui prime sur « l’interprétation de la loi ». Il y a un peu plus d’un an, l’affaire Cassez avait entraîné une crise diplomatique entre la France et le Mexique, le gouvernement mexicain ayant décidé de se retirer de l’Année du Mexique en France, après la décision du président Nicolas Sarkozy de « dédier » cet ensemble de manifestations à Florence Cassez.

LeVif.be avec L’Express

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