
Qatargate: la défense d’Eva Kaili demande un contrôle de la régularité de la procédure
La défense de l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili a demandé à la chambre des mises en accusation de vérifier la régularité de la procédure dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de corruption au sein de cet hémicycle. C’est ce qu’a indiqué mardi le parquet fédéral, confirmant une information de Sudinfo. Pour les avocats de la Grecque, les règles juridiques européennes relatives à l’immunité parlementaire ont été violées.
La chambre des mises en accusation doit examiner l’affaire mardi prochain, le 19 septembre. Depuis plusieurs mois, le parquet fédéral mène une vaste enquête sur les tentatives du Qatar et du Maroc d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen par l’intermédiaire de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son organisation à but non lucratif Fight Impunity.
Dans ce dossier ont également été mis en cause Francesco Giorgi (le bras droit de Pier Antonio Panzeri), sa compagne et ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, le lobbyiste italo-bruxellois Nicolo Figa-Talamanca, l’eurodéputé belge Marc Tarabella et l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino.
Eva Kaili avait été privée de liberté le 9 décembre et est restée en détention provisoire jusqu’au 25 mai. Depuis le 14 avril, elle était cependant sous surveillance électronique.
Le 19 juin dernier, le juge Michel Claise, spécialisé dans la criminalité financière et qui menait jusqu’alors l’instruction, avait décidé de se déporter du dossier en raison d’un potentiel conflit d’intérêt. Son fils ainé et celui de l’eurodéputée Marie Arena ont été associés dans une entreprise. L’instruction est depuis lors menée par la juge d’instruction Aurélie Dejaiffe.