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Procès du Carlton: des parties civiles abandonnent leurs poursuites contre DSK

L’association « Équipes d’action contre le proxénétisme » (EACP) a décidé de retirer sa constitution de partie civile à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn, a indiqué lundi lors de sa plaidoirie l’avocat d’EACP, Me Lepidi, devant le tribunal correctionnel de Lille.

« Faute de charges suffisantes, à la demande du président d’Équipes d’action contre le proxénétisme, nous demandons au tribunal de ne pas poursuivre Dominique Strauss-Kahn pour le chef de proxénétisme aggravé », a-t-il détaillé.

Avant de conclure sa plaidoirie de manière surprenante, Me Lepidi avait pourtant longuement abordé le rôle de M. Strauss-Kahn qu’il estimait être « l’alpha et l’oméga de cette affaire ».

« Nous n’avons pas su prouver que DSK est l’organisateur de ces soirées. Mais il en est le bénéficiaire. Tout se matérialisait en fonction de son agenda. Et je l’ai piégé une fois, concernant la soirée à l’Hermitage Gantois. Là, il a reconnu avoir payé la chambre d’hôtel. Or selon la jurisprudence: quand on paye une chambre d’hôtel avec des prostituées, on peut être poursuivi pour proxénétisme », avait notamment affirmé l’avocat.

Me Gilles Maton, qui assiste avec son confrère Gérald Laporte quatre ex-prostituées, a quant à lui comparé DSK au « Minotaure de Picasso, la toute-puissance à qui il faut amener des jeunes femmes ». Les deux avocats ont également estimé au cours de leur plaidoirie que les charges contre l’ancien patron du FMI étaient insuffisantes.

Me Maton a par ailleurs abordé la question des dommages et intérêts concernant ses clientes. « En réponse à ceux qui disent qu’elles sont là pour l’argent, elles ne demandent qu’un euro symbolique », a-t-il précisé.

Quatorze prévenus, dont Dominique Strauss-Kahn, sont poursuivis essentiellement des chefs de proxénétisme aggravé et d’escroquerie devant le tribunal correctionnel de Lille.

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