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Pour Trump, pas de nécessité d’unir le parti républicain pour l’emporter

Le probable candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a estimé qu’il n’avait pas l’obligation d’unir autour de lui le parti, au sein duquel il suscite un important rejet, car il va recevoir le vote de « millions de personnes venues du camp démocrate ».

Le fantasque milliardaire avait pourtant tenté d’apaiser son message ces dernières semaines et de rassembler le Grand Old Party derrière sa candidature.

« Doit-il vraiment être unifié? « , s’est demandé le seul candidat républicain encore en lice dans des extraits d’un entretien à la chaîne de télévision ABC divulgués avant la diffusion de l’émission « This Week » dimanche.

« En fait, je ne pense pas », a-t-il répondu, admettant: « je suis très différent de tous ceux, sans doute, qui ont été candidats ».

Un nombre grandissant de responsables républicains de premier rang ont rejoint, depuis sa victoire dans l’Indiana mardi et l’abandon de ses deux derniers rivaux, le mouvement « tout sauf Trump », notamment le candidat à l’élection présidentielle de 2012 Mitt Romney et les deux derniers présidents républicains, George W. Bush et son père George H.W. Bush.

Jeb Bush, candidat malheureux de la primaire républicaine, a aussi annoncé cette semaine qu’il ne se rangerait pas derrière M. Trump. Même si l’ancien gouverneur de Floride n’a réalisé que des scores anecdotiques, cette volonté pourrait avoir un impact sur la campagne de Donald Trump. Jeb Bush conserve ainsi une influence certaine auprès des caciques républicains et, surtout, dispose du réseau de financement le plus puissant du parti.

Cette semaine également, le président de la Chambre des représentants Paul Ryan a indiqué ne pas être en mesure de soutenir la candidature de Donald Trump dans l’état actuel des choses.

Le milliardaire estime qu’il n’a pas besoin du soutien de l’appareil du parti car il entend rallier à lui des électeurs traditionnellement démocrates.

« Je vais obtenir le vote des gens de Bernie (Sanders), parce qu’ils m’aiment sur le commerce », a-t-il ajouté, en référence à l’ultime candidat démocrate encore en lice pour tenter d’empêcher la favorite Hillary Clinton de remporter les primaires du camp adverse.

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