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Plus de 140 théologiens réclament la fin du célibat des prêtres

Plus de 140 théologiens catholiques allemands, autrichiens et suisses appellent à une réforme de l’Eglise. L’une des principales revendications serait la fin du célibat des prêtres.

D’après le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le célibat des prêtres semble être de nouveau au coeur de la polémique. Alors qu’une visite officielle de Benoit XVI est programmée pour le mois de septembre en Allemagne, on apprend que ce sont plus de 140 théologiens catholiques allemands, autrichiens et suisses qui ont appelé à une réforme de fond de l’Eglise de Rome. But de la démarche, mettre fin au célibat des prêtres.

C’est à travers une pétition intitulée « Eglise 2011: un renouveau indispensable », que les 143 théologiens, pour la plupart enseignants dans des universités germanophones, ont fait part de leurs revendications.

Ils réclament entre autres, l’ordination des femmes, la participation des fidèles aux nominations d’évêques et la fin du « rigorisme moral » de l’Eglise.

Ce serait la « crise sans précédent » que traverse l’Eglise catholique en Allemagne depuis maintenant un an, qui justifierait leur prise de position. Une série de scandales d’abus sexuels perpétrés par des prêtres a en effet fortement entaché le milieu ecclésiastique.

C’est la première fois depuis 1989 et « la déclaration de Cologne » de 220 enseignants et théologiens contestant l’autoritarisme du pape Jean Paul II que des théologiens se prononcent de façon si critique en Allemagne, rapporte le quotidien allemand.

Il rappelle également que le pape Benoît XVI, lorsqu’il n’était encore que Joseph Ratzinger, théologien allemand, s’était lui-même interrogé sur cette obligation de célibat qui incombe aux prêtres catholiques.

Le journal cite une missive archivée par l’Eglise catholique à Ratisbonne pour rappeler que Joseph Ratzinger faisait, à l’époque, partie d’un groupe de neuf théologiens allemands qui, en février 1970, avaient adressé un mémorandum aux évêques d’Allemagne. Dans cette lettre, le groupe remettait en cause la règle du célibat des prêtres en leur demandant d’étudier la nécessité d’une telle pratique.

Le Vif.be avec Belga

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