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OTAN : le SHAPE ne serait pas menacé

L’OTAN va donner lors de son sommet de Lisbonne le coup d’envoi d’une forte réduction (de l’ordre d’un tiers) de sa lourde structure de commandement, largement héritée de la Guerre froide, mais la Belgique ne devrait guère être affectée par cette restructuration, estime-t-on vendredi de sources gouvernementales belges.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays alliés doivent donner leur aval à un scénario générique sur la « structure de commandement idéale », qui fera passer dans les prochaines années le nombre de

quartiers-généraux inter-alliés de onze à sept, avec une diminution du personnel employé de 13.000 à 8.500 environ.

Ce n’est que dans un second temps, d’ici juin prochain, que l' »empreinte (répartition) géographique » de ces QG sera fixée, a-t-on expliqué de sources diplomatiques et proches de l’OTAN.

Le choix des installations à fermer devrait faire l’objet de tractations serrées entre alliés dans les prochains, aucun pays ne souhaitant perdre le prestige, les emplois et les retombées économiques que représentent la présence d’un quartier général sur son sol.

Dans tous les cas de figure, un grand QG stratégique dédié aux opérations – une fonction actuellement assurée par le grand quartier général des forces alliées en Europe (SHAPE), situé à Casteau, près de Mons – restera nécessaire.

Même si aucune décision sur sa localisation n’a encore été prise, un déménagement du SHAPE vers un autre site apparaît comme hautement improbable, en raison notamment des coûts qu’engendrerait un tel transfert, souligne-t-on de source belge.

La Belgique abritant également le siège politique de l’OTAN – qui devrait rester dans la banlieue de Bruxelles, mais dans de nouveaux bâtiments dont le début de la construction est imminent à deux pas su site actuel -, il semble inévitable que certains alliés amenés à perdre un QG militaire émettent des objections envers cette situation enviable. Et donc demandent certaines compensations, ajoute-t-on de même source.

Quant aux rumeurs sur un possible déménagement du SHAPE vers Rheindahlen, un complexe militaire utilisé par l’armée britannique et situé près de Mönchengladbach (ouest de l’Allemagne), elles sont jugées comme sans fondement dans les milieux gouvernementaux.

Elles trouvent leur origine dans une étude qu’aurait commandité un général allemand du SHAPE, mais sans le soutien ni de son gouvernement ni du secrétariat international de l’OTAN.

« Nous devrons toutefois rester attentifs » au cours des prochains mois, a confié un responsable belge.

« Je mettrai tout en oeuvre pour garder le SHAPE en Belgique », avait pour sa part déclaré le ministre de la Défense, Pieter De Crem, le 10 novembre dernier, en réponse à une question de la députée Valérie De Bue.

Le Vif.be, avec Belga

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