
Obama veut des observateurs à Alep où les évacuations sont suspendues
Le président américain Barack Obama a réclamé le déploiement « d’observateurs impartiaux » dans la ville syrienne d’Alep ravagée par « un assaut sauvage » du régime qui a de nouveau suspendu les évacuations de civils et de rebelles.
« Au moment où nous parlons, le monde est uni dans l’horreur devant l’assaut sauvage mené par le régime syrien et ses alliés russe et iranien sur la ville d’Alep », a déclaré M. Obama, lors d’une conférence de presse vendredi à la Maison Blanche.
Faisant état de « signalements sur des exécutions de civils », il a demandé le déploiement d’observateurs impartiaux pour superviser entre autres les évacuations des habitants et des combattants rebelles des dernières poches de la ville encore tenues par les insurgés.
La France a présenté vendredi un projet de résolution en ce sens au Conseil de sécurité de l’ONU où la Russie, alliée de Damas, s’est montrée sceptique. Un vote pourrait avoir lieu ce week-end, selon l’ambassadrice américaine à l’ONU. L’ambassadeur français François Delattre a pour sa part fait état d’une « écrasante majorité » des quinze membres du Conseil en faveur du texte.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé à la reprise des évacuations estimant qu’Alep est désormais « synonyme d’enfer ».
Lancées jeudi, les opérations d’évacuation devaient durer plusieurs jours et, une fois terminée, permettre au régime de proclamer la reprise totale de la deuxième ville de Syrie, enregistrant ainsi sa plus importante victoire dans la guerre sanglante qui dure depuis 2011.
Mais le processus a connu un accroc, l’armée syrienne a accusé les rebelles de « ne pas respecter les conditions de l’accord », une source militaire affirmant que les insurgés « ont ouvert le feu et voulu sortir des armes moyennes et prendre des otages ».
Les ambulances et les bus censés évacuer d’autres personnes du réduit rebelle ont dû rebrousser chemin, vides.