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News of the World : Au tour de Cameron de s’expliquer

Après Rupert Murdoch, c’est au tour du Premier ministre britannique David Cameron de s’expliquer ce mercredi devant le Parlement. Il devra notamment détailler ses liens avec le magnat des médias, secoué par le scandale des écoutes.

Les projecteurs sont désormais braqués sur David Cameron qui a écourté un déplacement en Afrique pour participer au débat extraordinaire organisé à la Chambre des communes aujourd’hui. Le Premier Ministre britannique affrontera les députés sur le scandale des écoutes téléphoniques imputées à News of the World.


Le Premier ministre conservateur subit les attaques incessantes de l’opposition travailliste, qui, dans le sillage de son leader Ed Miliband, lui reproche des liens trop étroits avec l’empire médiatique de Rupert Murdoch et une erreur de jugement en 2007 lors de sa décision d’embaucher un ancien rédacteur en chef de News of the World comme responsable de sa communication.


Alors chef de file de l’opposition, David Cameron avait embauché en 2007 Andy Coulson en tant que responsable de sa communication. Andy Coulson venait alors de démissionner de ses fonctions de rédacteur en chef de News of the World en raison de la condamnation d’un journaliste du tabloïd pour piratage de messageries téléphoniques. Arrêté puis libéré sous caution en début de mois, Andy Coulson a quitté en janvier ses fonctions auprès de David Cameron.

Les révélations se font de plus en plus menaçantes pour le Premier Ministre. Le parti conservateur de David Cameron a reconnu hier qu’un ancien haut responsable de News of the world, Neils Wallis, arrêté dans le cadre du scandale des écoutes, avait pu « conseiller de manière informelle » Andy Coulson avant l’élection de Cameron. Cette révélation renforce encore plus la pression sur le Premier ministre.

David Cameron est d’autant plus fragilisé que Paul Stephenson a fait allusion dimanche au cas du Premier ministre en démissionnant de son poste de chef de Scotland Yard en raison des soupçons de collusion entre la police et les journaux du groupe de Rupert Murdoch.


Démission très peu probable


Malgré cela, il est très peu probable que David Cameron démissionne. Dans ce contexte explosif, la politique d’austérité pourrait néanmoins être plus difficile à mettre en oeuvre face aux menaces de grève des syndicats.


De son côté, le magnat de la presse Rupert Murdoch a dû répondre hier aux questions de députés britanniques sur les écoutes illégales dont auraient été victimes des milliers de personnes en Grande-Bretagne de la part de News of the World. Il a refusé d’endosser la moindre responsabilité tout en exprimant sa honte et son écoeurement à la découverte des pratiques imputées à News of the World mais aussi à d’autres de ses journaux. Il s’est jugé trahi par certains de ses collaborateurs.


« Je voudrais juste dire une phrase: c’est le jour le plus humiliant de ma vie », a-t-il déclaré en introduction à son audition, marquée par un incident lorsqu’un homme a tenté de l' »entarter ». Cette après-midi, David Cameron espère sans doute ne pas être, lui aussi, éclaboussé par le scandale.

Le Vif.be avec l’Express

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