Moyen-Orient/Afrique du Nord: plus de 50 millions de personnes « sous-alimentées »

Le Vif

Plus de 50 millions de personnes souffrent de « sous-alimentation » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont une majorité dans des pays en conflit, déplore mercredi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui souligne que ce phénomène est en progression.

« Les conflits et les crises prolongées se sont propagés et aggravés depuis 2011, compromettant les efforts régionaux visant à réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, dont fait partie l’éradication de la faim », indique l’organisation onusienne dans un communiqué. « La faim continue d’augmenter au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena) où plus de 52 millions de personnes souffrent de sous-alimentation », note la FAO, dont le siège pour la région Mena se trouve au Caire.

L’Irak, la Libye, le Soudan, la Syrie et le Yémen sont les cinq pays en conflit dans la région, selon l’organisation. La guerre au Yémen, qui dure depuis plus de quatre ans, a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires. Dans ce pays, environ 24,1 millions d’habitants, soit plus des deux-tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde. « Les conflits ont perturbé la production alimentaire et animale dans certains pays et cela a eu pour effet d’affecter la disponibilité en nourriture dans la région », déclare Abdessalam Ould Ahmed, représentant régional de la FAO, cité dans le communiqué.

Au-delà des conflits, M. Ould Ahmed évoque également la croissance rapide de la population, la fragilité des ressources naturelles, la menace du changement climatique, le chômage et le fonctionnement limité des services et des infrastructures en milieu rural. Face à cette crise, la FAO appelle à « faciliter le passage d’une agriculture de subsistance vers des systèmes de production plus commerciaux et diversifiés ». Elle invite aussi les Etats à améliorer l’accès aux marchés pour les agriculteurs, à promouvoir les investissements et les innovations dans l’agriculture et une gestion plus efficace des ressources en eau.

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