Angela Merkel © AFP

Merkel met en garde contre des réactions trop « rapides et simples » des 27

La chancelière Angela Merkel a regretté vendredi le « coup porté à l’Europe » par le Brexit et mis en garde contre toute réaction hâtive de l’UE, invitant à Berlin lundi pour en débattre les dirigeants français et italien ainsi que le président du Conseil européen.

« C’est avec regret que nous prenons acte de la décision de la majorité de la population britannique (…) c’est un coup porté à l’Europe, un coup porté au processus d’unification européenne », a-t-elle dit dans une déclaration à la presse.

Mais pour la chancelière allemande, la portée du Brexit pour le reste de l’Europe va dépendre de la capacité des 27 Etats restant dans l’Union européenne à ne « pas tirer des conclusions rapides et simples du référendum en Grande-Bretagne, qui diviseraient encore plus l’Europe ».

Selon elle, ils doivent « analyser la situation avec calme et retenue, l’évaluer et ensuite prendre ensemble les bonnes décisions ».

A cette fin, Mme Merkel, devenue en dix ans au pouvoir la figure clé au sein de l’Union européenne, a invité lundi à Berlin le président français François Hollande, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk.

« L’Allemagne a un intérêt tout particulier et une responsabilité particulière à faire en sorte que l’unification européenne réussisse », a-t-elle dit pour expliquer cette invitation.

« Nous sommes de plus en plus confrontés à des populations qui ont des doutes quant à la direction qu’a pris le processus d’unification européenne », a-t-elle noté, « nous devons nous assurer que les citoyennes et citoyens sentent combien l’UE participe à l’amélioration de leurs vies personnelles ».

Mme Merkel doit par ailleurs faire mardi un discours devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement, pour présenter sa position avant le sommet des dirigeants européens de mardi et mercredi.

La chancelière a par ailleurs rappelé que le fondement de la construction européenne était « une idée de paix » et que « les valeurs de liberté, démocratie et d’Etat de droit » ainsi que les « intérêts » diplomatiques et économiques de l’Europe ne peuvent être défendus qu’ensemble.

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