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Mères porteuses en Thaïlande: des Australiens empêchés de partir avec un bébé

Le Vif

Des Australiens ont été empêchés de quitter le territoire thaïlandais avec un bébé, dernier développement d’un scandale autour des mères porteuses, a-t-on appris vendredi auprès des autorités thaïlandaises.

La police de l’immigration a confirmé qu’un couple gay australien avait été empêché jeudi de décoller de l’aéroport de Bangkok vers Singapour. « Ils n’avaient pas de document prouvant que le père est le tuteur légal de l’enfant », a expliqué à l’AFP Suwichpol Imjairach, responsable de l’immigration à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok. « La police de l’immigration leur a demandé d’obtenir le document auprès de la justice », a-t-il ajouté, sans confirmer des informations de presse faisant état de plusieurs couples empêchés de partir, notamment des Américains. La diplomatie australienne s’est refusée à toute confirmation, invoquant le « respect de la vie privée ». Les autorités thaïlandaises ont lancé une politique de contrôle strict de la procréation pour autrui depuis le récent scandale suscité par un couple d’Australiens accusé d’avoir abandonné leur bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise, emmenant sa jumelle bien portante. De nombreux couples étrangers viennent en Thaïlande pour utiliser les services de clinique de fécondation in vitro et de mères porteuses. Mais depuis le début de l’affaire « Gammy », du nom du bébé trisomique, la junte militaire au pouvoir depuis mai insiste sur le fait que seule la gestation pour autrui pour un proche est autorisée. Une nouvelle loi, en préparation, prévoit de punir de dix ans de prison les infractions à l’interdiction de gestation pour autrui contre argent. L’Australie a demandé à Bangkok d’accepter une période de transition pour protéger les accords déjà conclus par des Australiens avec des mères porteuses. Dans le cadre de ce durcissement, une clinique d’aide à la procréation assistée à Bangkok, soupçonnée d’être liée à des affaires de mères porteuses, a été fermée jeudi, officiellement pour absence de licence. « Une enquête est en cours pour voir si cette clinique a quoi que ce soit à voir avec les cas de mères porteuses », a précisé le colonel Naphanwut Liamsa-nguan, en charge du département de protection des femmes et de l’enfance à la police de Bangkok.

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