
Mélenchon : « C’est cuit pour Sarkozy »
Jean-Luc Mélenchon a affirmé, sur BFMTV avoir envoyé des émissaires à la Concorde et à Vincennes, aux meetings de Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Selon Jean-Luc Mélenchon, c’est « cuit » pour Nicolas Sarkozy. Le candidat du Front de gauche aurait envoyé, a-t-il dit ce lunsi sur BFMTV/RMC, des émissaires dans les deux meetings parisiens des favoris des sondages. Et donc à la Concorde où le président-candidat a réuni, ce dimanche, ses troupes.
« Ils m’ont dit que c’est cuit du côté de Sarkozy, qu’ils le savent », « qu’ils ont perdu », c’est ce qu' »ils disent eux, je ne suis pas devin », et que « ça sent le dévissage très fort » pour le chef de l’Etat sortant.
« Du côté de Hollande, ça a mis beaucoup de temps à se remplir, c’était dans le ton du jour glacé et humide », a-t-il ironisé.
Interrogé sur ses relations avec le candidat socialiste, l’ex-socialiste a affirmé qu’à l’époque, François Hollande « était le porte-parole du parti plutôt drôle », « c’était pas désagréable ». Mais « on n’était pas d’accord sur les sujets politiques. De là à s’inventer une querelle majeure! », a-t-il lancé, relevant toutefois un « côté méprisant » de son concurrent.
Pas ministre
Pourrait-il être Premier ministre en cas de victoire de François Hollande? « Non, non, non! », a redit celui qui oscille entre 13 et 17% dans les sondages, n’écartant pas même une « surprise de votre vie » au premier tour vu la « volatilité de la situation ».
Pour lui, l’élu de Corrèze « se trompe » avec sa politique qui « repose sur l’idée qu’il va pouvoir éviter le choc avec les marchés ». Face à la finance, « il faut frapper avant d’être frappé » et « si, c’est moi (qui suis élu) ça va chauffer! »
Mais, a-t-il reconnu, « son projet et le mien ont un point commun: pour qu’ils commencent à se réaliser, il faut faire perdre Nicolas Sarkozy ».
Comme on lui demandait s’il voulait vraiment faire perdre le président-candidat UMP, il s’en est à nouveau pris à des médias « amis du PS embusqués dans les journaux et qui m’insultent », parlant de « larbins et cire-pompes ». « Nous allons faire perdre Nicolas Sarkozy parce que c’est la droite thatchérienne et que c’est un monde fini », a-t-il affirmé.
Et « nous (le Front de gauche) serons au pouvoir avant 10 ans parce que les évènements vont appeler des évènements assez tranchés pour être à la hauteur des défis », la crise financière, sociale, politique et écologique, a-t-il répété.
Levif.be avec L’Express.fr
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