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Marée noire : Obama appelle à passer à l’énergie propre

Le président Barack Obama a comparé la marée noire souillant le golfe du Mexique à une épidémie que son pays combattra pendant des mois et même des années et a affirmé que cette tragédie montrait que « le temps d’adopter les énergies propres est venu ».

Intervenant depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche pour un discours solennel consacré à la pire catastrophe écologique de l’histoire des Etats-Unis, Barack Obama a promis de tout faire afin d’aider les sinistrés et s’est engagé à obtenir du groupe pétrolier BP qu’il paie pour les dégâts occasionnés.
Peu avant, les autorités américaines avaient révisé à la hausse le volume de brut déversé chaque jour depuis huit semaines par le puits de pétrole endommagé par l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon. Au total, entre 300 et 500 millions de litres d’hydrocarbures se seraient déversés dans l’océan.
« Contrairement à un tremblement de terre ou à un cyclone, ce n’est pas un événement ponctuel qui provoque des dégâts en quelques minutes ou quelques jours », a remarqué M. Obama.
Les quantités de pétrole répandues dans le golfe du Mexique « ressemblent plus à une épidémie, que nous allons combattre pendant des mois et même des années », a-t-il ajouté.

Le président américain a ainsi annoncé avoir autorisé le déploiement de 17.000 membres de la Garde nationale pour lutter contre la marée noire et appelé les gouverneurs des Etats touchés à les mettre au travail le plus vite possible.
Barack Obama, qui doit rencontrer mercredi à la Maison Blanche le président de BP, a affirmé qu’il allait ordonner à BP de créer un fonds d’indemnisation indépendant afin de dédommager les victimes de la marée noire.

Mais le président, qui plaide depuis sa campagne électorale pour une indépendance énergétique des Etats-Unis et un développement des énergies vertes, a aussi affirmé que la marée noire montrait que « le temps d’adopter les énergies propres est venu ». « L’approche que je n’accepterai pas est celle de l’inaction. »

De son côté, le groupe BP s’apprête à déployer un second mécanisme sur la fuite de pétrole au fond du golfe du Mexique, dans le but d’augmenter significativement la quantité de brut récupérée.
Cette méthode pourrait permettre de capter au total entre 20.000 et 28.000 barils de brut par jour. La première méthode, consistant à siphonner le pétrole au moyen d’un tuyau de 1,5 km de long reliant un bateau en surface à un entonnoir placé sur la tête du puits, permet de récupérer quelque 18.000 barils par jour. BP avait installé cet entonnoir le 3 juin, après plusieurs tentatives infructueuses pour colmater la fuite qui se poursuit depuis l’explosion le 20 avril de la plate-forme Deepwater Horizon, suivie de son naufrage.

La quantité de pétrole qui s’échappe au fond de l’océan est comprise entre 35.000 et 60.000 barils par jour, soit jusqu’à 9,5 millions de litres.

LeVif.be avec Belga

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