A Hangzhou, la municipalité a développé une application qui permet aux habitants de découvrir la note qui leur est allouée. Les personnes avec un bon score pourront, par exemple, obtenir un prêt pour payer leur facture d'hôpital. © Mathias Zwick

L’oeil de Pékin ou le système chinois de notation des citoyens (En images)

Le Vif

Depuis 2012, la Chine déploie un système de notation de ses citoyens. Privé ou public, local ou national, individuel ou sectoriel, avec ce système de crédit social, Pékin veut mettre tout le monde au pas d’ici à 2020. Par Mathias Zwick.

Le  » crédit social  » est un système d’évaluation des citoyens chinois. Chacun d’eux reçoit un crédit de départ qui peut fluctuer en fonction de ses bonnes actions (comme aider un membre de sa famille) ou mauvaises actions (par exemple, fumer là où c’est interdit).

Les individus dont les notes sont tombées à zéro sont repris sur une liste noire – rendue publique – établie par la Cour suprême. Jugés  » indignes de confiance « , ils ne peuvent plus acheter de billets d’avion ou de trains à grande vitesse. Une autre forme de crédit social est privée : le crédit Sesame de Ant Financial, la branche financière d’Alibaba, l’Amazon chinois.

Les transactions sont analysées pour établir un score. Celui qui joue à des jeux vidéo en ligne (et payants) dix heures par jour, par exemple, sera considéré comme un fainéant, tandis que celui qui achète fréquemment des couches sera présumé être un parent, et donc davatage responsable.

La troisième forme de crédit est municipale et est en test dans 43 villes pilotes. Elles tirent profit des données recueillies sur les réseaux sociaux, les applications pour smartphones (comme le système de paiement Alipay) et la vidéosurveillance. Le civisme et la morale sont au coeur du système. Donner son sang ou nettoyer sa rue permet de récupérer des points, mais aussi en menant une vie saine et athlétique.

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