© EPA/KIM LUDBROOK

Libye: le réveil de la diplomatie

Des contacts entre Tripoli et Benghazi se poursuivraient depuis quelques jours selon les Affaires Etrangères libyennes. Opter pour la diplomatie semble incontournable dans un conflit visiblement interminable. Se dirige-t-on vers un cessez-le-feu?

Alors que les raids de l’OTAN s’intensifient en Libye, le colonel Khadafi répète qu’il ne cèdera pas aux pressions militaires et diplomatiques. Une diplomatie qui peine à trouver une solution pour mettre un terme à une guerre civile qui dure depuis quatre mois maintenant. Même si de plus en plus d’initiatives visent à débloquer la situation par un compromis plutôt que par la force.

Le conflit militaire en Libye est à l’ordre du jour de la communauté internationale. Mais cette dernière reste divisée. Hier, le conseil Russie-Otan n’a pas été constructif concernant la question libyenne. Les différends n’ont pu être réglés. La Russie possède, en effet, une vision différente de l’OTAN en ce qui concerne la mise en oeuvre de la résolution 1973(ONU) autorisant le recours à la force en Libye. Le ministre russe des Affaires Etrangères, S. Lavrov, reproche une interprétation extensive de la résolution « qui permet à n’importe qui de faire n’importe quoi ». Par là, il entend dénoncer la récente livraison d’armes par la France aux rebelles libyens.

Une tentative de médiation qui avait soulevé beaucoup d’espoir s’est elle aussi montrée infructueuse. L’Union africaine (UA) est un des rares médiateurs reconnus par Khadafi. Ses propositions auraient donc pu faire avancer le dossier libyen. Il n’en est rien. L’UA a présenté un accord aux rebelles qui l’ont rejeté. Pour la raison qu’il permettrait au colonel Khadafi de rester au pouvoir. Le départ du colonel Khadafi, une exigence commune des insurgés? Pas si sûr.

Des rebelles divisés?

Face au conflit qui s’enlise, les divergences entre les membres de la rébellion s’affichent de plus en plus. La direction politique à Benghazi semble partagée en deux camps. Certains prêts à laisser Khadafi se retirer en toute impunité. Et d’autres s’opposent fermement à cette option. Ce qui a soulevé des manifestations devant les locaux du Conseil National de Transition(CNT) ce dimanche.

Pourtant, hier, le chef du Conseil national de transition (CNT) a voulu démontrer une position commune ferme. « Il n’y a aucune chance, actuellement ou à l’avenir, pour que Kadhafi reste en Libye ». Le colonel Mouammar Kadhafi n’a désormais plus qu’une issue: « quitter le pouvoir et faire face à la justice ». Mais les rebelles savent qu’ils ne pourront gagner le combat seuls, sans l’aide de l’OTAN.

Ainsi, au sein des insurgés, d’anciens membres du régime ont fait pression pour entamer un dialogue avec Tripoli. L’actuelle réunion secrète entre les belligérants tentera d’aboutir à un compromis puisque cette guerre interminable ne trouvera de solution que dans la négociation.

Le vif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire