
« Les Syriens écrivent l’Histoire »: Bachar al-Assad se félicite de la « libération » d’Alep
Le président syrien Bachar al-Assad s’est félicité jeudi de la victoire de ses troupes à Alep et a affirmé que les Syriens « écrivaient l’Histoire », en chassant les rebelles de la deuxième ville du pays.
« Je veux assurer que ce qui se passe aujourd’hui, c’est l’Histoire, que tout citoyen syrien est en train d’écrire », a lancé le chef de l’Etat dans une courte vidéo postée sur le compte Facebook de la présidence. « Avec la libération d’Alep, on dira que la situation a changé, pas seulement pour la Syrie, pas seulement pour la région, mais pour tout le monde », a-t-il lancé, sourire aux lèvres, sur la vidéo qui semble filmée par un téléphone portable.
« L’Histoire se dessine maintenant. C’est bien plus important que de simples félicitations », ajoute-t-il, évoquant un « avant » et un « après » la « libération » d’Alep, au moment où les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie, violemment bombardés par le régime durant des semaines, connaissent leurs premières évacuations. Le premier convoi à partir était composé d’ambulances et de bus avec à bord 951 personnes, dont plus de 200 rebelles, et 108 blessés dont des insurgés, selon une source militaire.
La perte d’Alep représente un revers cuisant pour la rébellion, qui avait conquis la partie orientale de la métropole en 2012. Pour le régime, cette victoire, rendue possible grâce au soutien de la Russie, est le plus important succès du pouvoir depuis le début de la guerre en 2011.
« Pas d’avenir pour Assad en Syrie »
« Nous ne voyons pas d’avenir pour le président Assad en Syrie », a déclaré de son côté jeudi le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, à l’issue d’une réunion de la coalition contre le groupe Etat islamique rassemblant une quinzaine de ses homologues, dont le Belge Steven Vandeput.
« Même s’il triomphe de l’opposition à Alep, il n’y a pas de victoire dans le bombardement d’hôpitaux, dans le fait de restreindre l’aide humanitaire », a ajouté M. Fallon lors d’une conférence de presse avec son homologue américain Ashton Carter. « Nous continuons de chercher un accord politique en Syrie qui soit authentiquement pluraliste », a-t-il poursuivi. Ashton Carter a déclaré pour sa part que « cette tragédie (syrienne) reflète une brutalité incroyable de la part du régime et aussi de ses soutiens, dont la Russie » et souligné que « seule une transition politique peut mettre fin à la souffrance des Syriens ».
Interrogé sur la participation future du gouvernement Trump à la coalition contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), M. Carter a dit « ne pas pouvoir parler au nom de la prochaine administration », ajoutant cependant « s’attendre à ce qu’ils aient la même attitude que nous et qui est partagée par le groupe réuni dans cette salle aujourd’hui, qui est que nous cherchons constamment des moyens d’accélérer la campagne » militaire contre l’EI. M. Fallon a lui dit n’avoir « aucun doute » sur le fait que « la prochaine administration américaine intensifiera son rôle traditionnel de leader mondial ».