Federica Mogherini © REUTERS

« Les intérêts nationaux vont dans le sens du Pacte » (Mogherini)

« Nous devons éviter deux erreurs » dans le débat sur le Pacte des Nations unies sur les migrations: « considérer que nos intérêts nationaux n’iraient pas dans le même sens que le Pacte, et que la migration serait un affrontement nord-sud », a déclaré jeudi la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, devant le Parlement européen.

Certains États membres de l’UE ont d’ores et déjà rejeté ce premier texte mondial pour des migrations « sûres, ordonnées et régulières », tandis que le débat continue d’agiter le gouvernement fédéral belge, où le MR, le CD&V et l’Open Vld négocient un feu vert de la N-VA, divisée sur ce sujet cher à son aile la plus conservatrice.

« L’intérêt national, c’est de maîtriser les migrations, et le Pacte est un instrument adéquat » pour ce faire, a affirmé Mme Mogherini au cours d’un énième plaidoyer de la Commission européenne en faveur du texte. Une autre erreur serait de considérer que la migration résulterait d’un « affrontement nord-sud », a-t-elle ajouté, alors que beaucoup de pays d’origine des migrants qui prennent la direction de l’Europe sont aussi des pays de destination des migrations.

« Nous avons donc un intérêt commun à gérer les flux migratoires et assurer des voies sûres de mobilité », a plaidé Mme Mogherini, dont le pays – l’Italie – a rejoint dernièrement les opposants au Pacte. Elle a répété que ce texte n’était pas juridiquement contraignant pour les autorités nationales, mais qu’il présentait un « éventail de bonnes pratiques pour inspirer les États, dans le plein respect de leur droit souverain ».

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