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Les forces irakiennes progressent dans al-Qaïm, dernier bastion de l’EI

Le Vif

Les forces irakiennes progressaient vendredi dans al-Qaïm, gros bourg du désert au coeur du dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, ont indiqué des commandants.

Tôt le matin, l’artillerie et l’aviation irakiennes, ainsi que les avions de la coalition internationale anti-EI emmenée par les Etats-Unis, ont pilonné des positions jihadistes dans la localité, à une dizaine de kilomètres de la Syrie en guerre où l’EI est également pris en étau.

Ensuite, des divisions de l’armée et du contre-terrorisme « ont entamé l’assaut sur le centre d’al-Qaïm », a affirmé à l’AFP le général Nomane al-Zobaï, commandant de la 7e division de l’armée irakienne, présent sur place.

Peu après, un officier indiquait à l’AFP sous le couvert de l’anonymat, qu’un premier quartier, Gaza, avait été repris aux jihadistes.

« Les unités du contre-terrorisme et les combattants tribaux ont libéré Gaza après des combats violents à l’issue desquels des terroristes ont péri et d’autres se sont repliés vers le centre d’al-Qaïm », a-t-il affirmé.

Les unités paramilitaires du Hachd al-Chaabi ont affirmé que les jihadistes avaient « incendié des maisons de civils dans le quartier de Gaza, dans le sud-ouest d’al-Qaïm, pour brouiller la visibilité des avions ».

En outre, a ajouté le Hachd, « de nombreux jihadistes fuient vers Boukamal en Syrie avec leurs familles ».

Il y a une semaine, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes ont lancé la bataille pour la reprise de la région d’al-Qaïm, où se trouvaient selon la coalition 1.500 jihadistes.

Cette opération est présentée par la coalition anti-EI emmenée par les Etats-Unis comme le « dernier grand combat » contre le califat auto-proclamé en 2014.

Elle vise à étrangler l’EI dans son dernier carré, dans la moyenne vallée de l’Euphrate, de la province syrienne de Deir Ezzor jusqu’à al-Qaïm.

Dans la province de Deir Ezzor, son dernier bastion en Syrie, l’EI est la cible de deux offensives, l’une menée par le régime soutenu par la Russie et l’autre par une coalition arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis.

La région d’Al-Qaïm compte 150.000 habitants –dont 50.000 dans la localité elle-même–, issus d’une demi-douzaine d’importantes tribus et tous musulmans sunnites.

Ce gros bourg, situé à une dizaine de km de la poreuse frontière syrienne qui court sur 600 km, est depuis toujours un haut lieu de contrebande entre les deux pays.

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