© Reuters

Les dernières images des pilotes de l’avion disparu (vidéo)

Le Vif

Le mystère reste entier autour du vol MH370 de Malaysia Airlines qui a disparu moins d’une heure après son décollage de Kuala Lumpur. Alors que l’avion et ses 239 personnes à bord restent introuvables. Seraient-ils cachés quelque part ?

Si les possibilités d’un crash ou d’une désintégration en vol font toujours partie des scénarios, depuis samedi et l’évocation par les autorités malaisiennes d’actions « délibérées » ayant conduit à la disparition de l’avion, les enquêteurs se sont penchés sur les personnalités et les profils des passagers et des douze membres d’équipage, mais surtout sur celles de Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, commandant de bord et Fariq Abdul Hamid, 27 ans, son copilote. Et que l’on voit ici avant qu’ils n’embarquent.

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« La police a perquisitionné le domicile du pilote samedi », selon un communiqué du ministère des Transports. « Les officiers ont parlé avec la famille du pilote et des experts sont en train d’examiner son simulateur de vol ». « La police a également perquisitionné le domicile du copilote », ajoute le communiqué, précisant qu’il s’agissait d’une procédure « normale ». Le commandant avait chez lui un simulateur de vol, mais les experts du secteur aérien disent que ce n’est pas si rare chez les pilotes passionnés.

Les derniers mots du « pilote » intriguent

« Eh bien, bonne nuit. » Ce sont les dernières paroles en provenance du cockpit à la tour de contrôle avant que le Boeing 777 disparaisse des radars. L’identité de l’auteur de ces mots n’a pas été révélée, mais l’hypothèse est qu’il savait que l’ACARS, qui permet d’échanger des informations avec le centre opérationnel d’une compagnie aérienne, venait d’être désactivé. Quatorze minutes après la fermeture de ce système, c’était au tour du transpondeur (qui transmet les informations sur la position de l’appareil) d’être désactivé. Puis l’avion s’est évanoui des écrans radars civils. Les données recueillies depuis lors permettent d’affirmer que l’avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et a continué de voler pendant près de sept heures. Une info qui viendrait encore donner davantage de poids à l’hypothèse d’un détournement du vol. Surtout que « s’il est extrêmement facile de déconnecter le transpondeur, il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit de fermer le système ACARS puisque cela nécessite d’avoir une excellente connaissance de l’appareil » selon un expert aéronautique ayant requis l’anonymat dans le Nouvel Observateur.

L’avion pourrait être réutilisé comme « missile de croisière »

Le président de la commission de Sécurité intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul a déclaré dimanche « Une chose dont on est sûr: ce n’était pas un accident. Il s’agit d’un acte délibéré, intentionnel, et la question est de savoir qui est derrière ça » et il craint que l’avion ne puisse être utilisé comme missile de croisière comme l’ont fait les terroristes du 11 septembre même s’il n’est pas sûr que la disparition du Boeing 777 dans d’étranges circonstances soit liée à un acte de terrorisme.

Les autorités malaisiennes ont répété, dimanche, que « la zone de recherches a été significativement élargie ». D’après les signaux électroniques enregistrés par les satellites, l’avion pourrait avoir continué à voler longtemps après avoir disparu des radars militaires. Le Boeing avait suffisamment de carburant pour voler pendant environ sept heures et demie à huit heures, selon la compagnie. Les recherches se concentrent désormais sur deux zones qui vont du nord de la Thaïlande à la frontière du Kazakhstan et du Turkménistan et de l’Indonésie au sud de l’Océan indien

Où le vol MH370 aurait-il pu atterrir ?

Il est donc désormais pratiquement certain que l’avion a encore volé plusieurs heures. S’il avait pu ou voulu atterrir où aurait-il pu le faire ? La zone possible s’étend sur 11 pays et comprend 5,18 millions de km² selon le New York Times. Le recentrage des recherches menées par 14 pays, 58 avions et 43 navires se limite donc aujourd’hui à deux couloirs prioritaires l’un, au Nord, entre le Kazakhstan et la Thaïlande, l’autre, au Sud, entre l’Indonésie et l’océan Indien.

Si quelqu’un avait pu prendre le contrôle du vol MH370 où aurait-il pu le faire atterrir ? Les journalistes de la radio américaine WNYC ont établi une liste des aéroports et des pistes d’atterrissage susceptibles de convenir. Il y aurait 634 possibilités répertoriées ici sur une carte interactive. Et la carte ne répertorie par les routes qui aurait pu accueillir le Boeing. Selon les experts il faut une distance d’au moins 1524 mètres de piste pour qu’un Boeing 777 puisse atterrir.

Des spécialistes du camouflage d’avion

153 Chinois dont une délégation d’artistes, 38 Malaysiens dont un membre d’une délégation officielle qui allait prendre ses fonctions à Pékin. Deux Iraniens qui ont utilisé un faux passeport pour obtenir l’asile en Europe. Il s’agit de Seyed Mohammed Reza Delavar, 29 ans, avec un passeport italien, et de Pouria Nourmohammadi, 18 ans, avec un passeport autrichien. Les deux documents avaient été dérobés en Thaïlande. Trois Américains, dont deux qui travaillent pour une section locale d’IBM. Deux Canadiens qui retournaient à Pékin après un voyage d’affaires. Sept indonésiens, six australiens, cinq indiens et quatre français. Mais aussi deux Néozélandais et deux Ukrainiens. Un Russe, un Hollandais et un Taiwanais. Plus intriguant encore il y aurait eu 20 ingénieurs du groupe Freescale à bord. Cette compagnie est spécialisée dans l’appui aux forces de défenses comme les communications sur les champs de bataille ou encore le guidage de missile et le camouflage d’avion. Ils étaient en route pour une réunion d’affaire en Chine. Une info qui aurait été confirmée par le PDG du groupe, Greg Lowe. Douze d’entre eux étaient de nationalité malaisienne, huit de nationalité chinoise.

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