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L’Ecosse relance le débat sur l’indépendance

Le Vif

Les nationalistes écossais ont relancé vendredi leurs velléités d’indépendance en publiant un rapport sur les avantages économiques qu’apporterait la sortie de l’Écosse du Royaume-Uni.

Le document de 354 pages, intitulé « Scotland: The New Case for Optimism » (« Écosse: de nouvelles raisons d’être optimiste ») a été commandé par le gouvernement écossais dirigée par la nationaliste Nicola Sturgeon.

Il met en avant 50 recommandations pour faire de l’Écosse « le meilleur des petits États du monde », établissant des comparaisons avec le Danemark, la Finlande ou la Nouvelle-Zélande, et insiste sur l’idée que les finances publiques écossaises deviendraient « intenables » au sein du Royaume-Uni, en raison notamment du Brexit.

« Le Brexit impliquera une atteinte à long terme sur nos emplois et nos niveaux de vie », écrit Andrew Wilson, le coordinateur du rapport, dont l’objectif est de « montrer comment nous pouvons construire une meilleure économie, une meilleure société, et un meilleur pays ».

Le rapport préconise notamment d’encourager l’immigration, pour répondre aux craintes de voir le Brexit entraîner une baisse de la main d’oeuvre disponible, des recette fiscales, et des dépenses publiques.

Les recettes tirés de l’exploitation des hydrocarbures en mer du Nord seraient investies dans un fonds souverain, à l’instar de la Norvège, plutôt qu’utilisées pour les dépenses courantes, comme c’est actuellement le cas.

Le rapport propose aussi de conserver la livre britannique comme monnaie pendant « une période de transition prolongée », avant la mise en place d’une solution définitive, qui pourrait voir la création d’une monnaie écossaise. Le gouvernement britannique a de son côté exclu la possibilité que l’Écosse continue d’utiliser la livre en cas d’indépendance.

Le Parti national écossais (SNP) de Mme Sturgeon rejette en revanche l’idée d’adopter l’euro, tout en souhaitant intégrer l’Union européenne.

Lors d’un référendum en 2014, les Écossais avaient voté à 55% contre l’indépendance. En 2016, ils avaient voté à 62% pour se maintenir dans l’UE, mais le Royaume-Uni dans son ensemble avait voté pour en sortir à 52%.

Nicola Sturgeon avait alors exprimé le souhait d’organiser un second référendum sur l’indépendance. Une ambition contrariée par des déconvenues, comme son recul lors des récentes élections locales et nationales, tandis que les sondages montraient un faible appétit pour un nouveau vote.

Selon Mme Sturgeon, le rapport publié vendredi « relance le débat sur l’indépendance ».

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