Milos Zeman, président tchèque. © REUTERS/Damir Sagolj

Le président tchèque s’oppose à « tout accueil de migrants »

Milos Zeman, président tchèque, est opposé au projet du gouvernement d’accueillir d’ici à 2017 dans le cadre du programme de relocalisation quelque 2.700 réfugiés se trouvant actuellement dans des pays méditerranéens, de crainte d’attaques terroristes, a annoncé mardi son porte-parole.

« Le président s’oppose à tout accueil des migrants sur le territoire tchèque. Notre pays ne peut pas se permettre de risquer des attaques terroristes comme celles qui ont été perpétrées en France et en Allemagne », a affirmé Jiri Ovcacek.

« Autrement dit, par l’accueil des migrants, nous créerions un bouillon de culture (propice) à des attaques terroristes sur le territoire de la République tchèque », a poursuivi M. Ovcacek, au cours d’une conférence de presse retransmise en direct par la chaîne de télévision publique CT 24.

La République tchèque devrait accueillir au total 2.691 réfugiés d’ici à 2017, selon le gouvernement tripartite de centre gauche du Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka.

Dans un premier temps, le cabinet s’est volontairement engagé à accueillir 1.100 réfugiés en provenance d’Italie et de Grèce, dans le cadre du programme de relocalisation. Ce nombre a ensuite été revu à la hausse, passant à 2.691.

L’afflux des migrants en Europe est « absolument incontrôlable et non-contrôlé », a affirmé M. Ovcacek, réagissant à la question d’une journaliste de savoir si M. Zeman était prêt à accueillir ces réfugiés qui ont fui la guerre et qui se trouvent déjà en Europe. « Il faut l’avouer et on le voit aussi en Allemagne, que nous ne sommes pas capables de faire la distinction entre les migrants économiques et les réfugiés (fuyant une situation) de guerre », a dit le porte-parole.

Connu pour son hostilité à l’immigration, M. Zeman avait déjà épinglé dimanche la politique de la main tendue aux réfugiés prônée par la chancelière allemande Angela Merkel, allant jusqu’à la qualifier de « dénuée de sens ».

« Je pense que la chancelière devrait changer d’opinion. Elle devrait reconnaître que la « Wilkommenskultur » (« la culture de bienvenue ») s’est avérée dénuée de sens et que l’Allemagne n’est pas capable d’absorber une telle quantité de réfugiés, surtout s’il y a des djihadistes parmi eux », a dit le chef de l’Etat tchèque.

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