© BELGA

Le Premier ministre défend le CETA et le projet européen à Montréal

Le Premier ministre, arrivé mercredi matin au Canada pour une visite de trois jours, a exposé des pistes de relance pour le projet européen ainsi que les avantages du modèle économique belge « business-friendly », lors d’un discours prononcé le même jour à la Conférence de Montréal. Charles Michel a également évoqué, non sans un trait d’humour, le CETA, avant de revenir sur le Brexit.

« Certains me disent que durant ce moment de la signature du Traité, on a beaucoup parlé de la Belgique au Canada. Je ne sais pas si c’est vrai. En tout cas on a beaucoup parlé du Canada en Belgique. Cela m’a d’ailleurs valu, en tout bien tout honneur, de passer quelques nuits avec Justin Trudeau… par téléphone », a déclaré Charles Michel, revenant sur l’épisode de blocage qu’a connu le CETA (ou Accord économique et commercial global – AECG) après l’échec des discussions avec la Wallonie. Il a salué le côté « exemplaire » de ce traité de libre-échange UE-Canada, qui « reconnaît les valeurs sociales et environnementales ».

Le Premier ministre a également abordé le Brexit, une décision qui, pour les leaders européens, équivaut à un « électrochoc politique, dont il faut assumer un certain nombre de conséquences ». Charles Michel a notamment cité l’impact sur de nombreux acteurs économiques. « Pour des entreprises canadiennes ou américaines qui se sont implantées en Grande-Bretagne pour accéder à un marché de 500 millions de consommateurs, se retrouver après le Brexit dans un marché de 65 millions de consommateurs, cela fait effectivement une différence. »

Le Premier n’a pas non plus caché son enthousiasme pour le projet européen, dans un monde « en transformation », avec des foyers de crises, une élection américaine qui « ouvre un certain nombre d’interrogations », ainsi que le terrorisme international. Des phénomènes face auxquels l’Europe doit « affirmer des valeurs intangibles ».

Le caractère « business-friendly » du modèle économique belge a enfin été mis en évidence, Charles Michel rappelant le mantra de son gouvernement, « jobs, jobs, jobs », et défendant son ambition d’un pacte d’investissements à 60 milliards à l’horizon 2030.

La Conférence de Montréal, l’équivalent local du forum de Davos, est organisée jusqu’à mercredi soir dans la métropole du Québec.

Le Premier ministre, accompagné à titre privé par sa compagne, Amélie Derbaudrenghien, passera encore la journée de jeudi à Montréal avant de se rendre à Ottawa vendredi, où il rencontrera son homologue canadien Justin Trudeau.

Contenu partenaire