Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS

Le patron de l’OMS qualifie le virus d' »ennemi de l’humanité »

Le Vif

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié mercredi le nouveau coronavirus d' »ennemi de l’humanité », après que plus de 8.000 personnes sont mortes dans le monde depuis son apparition fin décembre en Chine.

« Ce coronavirus constitue une menace sans précédent. Mais c’est aussi une occasion sans précédent de nous rassembler contre un ennemi commun, un ennemi de l’humanité », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

« Plus de 200.000 cas ont été signalés à l’OMS et plus de 8.000 personnes ont perdu la vie », dont un enfant, a-t-il dit, soulignant que plus de 80% des cas ont été recensés en Europe et dans le Pacifique occidental.

Mais le patron de l’OMS a une fois de plus demandé à l’ensemble de la communauté internationale de se mobiliser, insistant sur le fait que « l’Afrique devrait se réveiller, mon continent devrait se réveiller ».

Le 11 mars, l’OMS a qualifié l’épidémie du Covid-19 de « pandémie », poussant de nombreux pays à prendre des mesures exceptionnelles.

« Tous les jours, l’OMS parle à des ministres de la Santé, à des chefs d’Etat, au personnel soignant, à des dirigeants hospitaliers et industriels (…) afin de les aider à se préparer et à établir des priorités, en fonction de leur situation spécifique », a insisté M. Tedros.

Il a expliqué que l’OMS recommandait toujours de dépister tous les cas suspects et de les isoler, soulignant que les mesures de « distanciation » sociale à elles seules, comme celles récemment prises par de nombreux pays européens, ne suffisent pas.

« Les mesures d’éloignement physique – comme l’annulation de manifestations sportives, de concerts et d’autres grands rassemblements – peuvent contribuer à ralentir la transmission du virus, réduire la charge qui pèse sur le système de santé et contribuer à rendre les épidémies gérables (…) mais pour contrôler et mettre fin aux épidémies, les pays doivent tester, isoler et suivre les contacts », a-t-il détaillé.

« S’ils ne le font pas, les chaînes de transmission vont continuer » à exister et « resurgir une fois que les mesures d’éloignement physique seront levées », a-t-il averti.

Plusieurs pays européens ont dit ne pas pratiquer un dépistage généralisé des cas et le directeur exécutif du Programme pour les urgences de l’OMS, Michael Ryan, a déclaré qu’il ne pensait pas qu’il s’agissait d’une question de quantités de tests disponibles mais de « stratégie ».

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