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Le pape dénonce « la lourde croix du monde du travail »

Le Vif

Le pape François a prié vendredi soir au Colisée pour les victimes d’exploitations économiques et de mauvais traitements quotidiens, au cours du traditionnel Chemin de croix d’avant Pâques, dont la teneur avait une tonalité très sociale et concrète.

C’est un évêque italien, Giancarlo Maria Bregantini, archevêque de Campobasso (sud), connu pour ses prises de position courageuses contre la mafia et grand défenseur des chômeurs et des travailleurs précaires, qui a été chargé par Jorge Mario Bergoglio de rédiger les méditations des quatorze stations.

« La lourde croix du monde du travail » et « le poids de toutes les injustices qui ont provoqué la crise économique avec ses conséquences sociales » ont été dénoncés dès le début du chemin de croix.

Dès la première station, la diffamation, bête noire du pape François, a été fustigée en rappelant le procès de Jésus et sa condamnation à mort.

Comme l’année précédente, le pape était installé en hauteur sous un dais, au-dessus de la foule plongée dans l’obscurité et illuminée par des dizaines de milliers de de bougies. Il semblait très grave, tandis que des groupes de deux se relayaient pour porter la croix autour de ce site où les chrétiens ont été martyrisés sous l’empire romain. Jorge Bergoglio, âgé de 77 ans, ne devait pas porter lui-même la croix.

Le rejet des immigrés, les enfants soldats et les enfants subissant des sévices sexuels ou encore les dépressions et les désespoirs, notamment après la mort d’un enfant, devaient faire l’objet de méditations.

Retransmis par des télévisions dans le monde entier, ce chemin de croix, dans le Colisée aux arcades illuminées d’une lumière orange, était d’une tonalité très concrète, n’évoquant pas de crises ou de guerres en particulier.

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