Shinzo Abe. © Reuters

Le Japon renforce la lutte contre la maltraitance à enfants après la mort d’une fillette

Le Vif

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a promis samedi de lutter contre le nombre croissant de cas de maltraitance à enfants au Japon après la mort d’une fillette de dix ans qui aurait été tuée par son père violent, un fait divers qui a choqué le pays.

Mia Kurihara a été retrouvée morte dans la salle de bains de son domicile à Chiba près de Tokyo le mois dernier, après avoir lancé de multiples appels à l’aide auxquels les autorités n’ont pas répondu.

Ses parents ont été arrêtés, soupçonnés d’agression sur leur fille. Son père l’aurait régulièrement maltraitée et empêchée d’aller à l’école.

Un an avant sa mort, la fillette avait demandé à son professeur d’empêcher son père de « la battre et lui donner des coups de pied ».

Elle avait été placée temporairement sous la protection des services de protection de l’enfance, mais a été rendue à des proches deux mois plus tard. Puis en mars dernier, elle est retournée vivre chez ses parents.

Une vidéo trouvée par la police sur le téléphone mobile de son père le montre en train de la battre, pendant qu’elle crie » Papa, je suis désolée », ont rapporté des médias locaux.

Le gouvernement intervient

Cette affaire, qui a eu un large retentissement dans les médias, a poussé le gouvernement à prendre des mesures.

« Ce cas douloureux n’est que trop regrettable », a déclaré M. Abe aux membres du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, assurant que « la protection de la vie des enfants est la responsabilité de nous, adultes ».

Le gouvernement a ordonné aux centres chargés de la protection de l’enfance à travers le pays de s’assurer, dans un délai d’un mois, que tous les enfants soupçonnés d’avoir été maltraités sont en sécurité, a déclaré M. Abe.

Il s’est engagé aussi à augmenter de 1.000 le nombre de travailleurs sociaux engagés dans la protection de l’enfance actuellement au nombre de 3.200.

La police a signalé aux services sociaux 80.104 cas de mineurs soumis à de mauvais traitements présumés en 2018, un chiffre en hausse de 22,4% sur un an, selon le Kyodo News.

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