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Le Grimsvötn continue de cracher beaucoup de cendres

L’espace aérien islandais a été temporairement fermé dimanche matin en raison de l’éruption du volcan le plus actif du pays, qui a déclenché un immense panache de fumée, ont annoncé les autorités aéroportuaires (Isavia).

« L’aéroport de Keflavik, notre principal aéroport international ferme. L’espace aérien ferme », a déclaré à l’AFP la porte-parole d’Isavia, Hjordis Gudmundsdottir, peu avant 09H00 GMT. Cette fermeture devrait durer « au moins pour les prochaines heures », selon la porte-parole, indiquant qu’un nouveau point serait fait à 12H00 GMT.

Le volcan Grimsötn, situé sous le glacier Vatnajoekull dans le sud-est de l’Islande, est entré en éruption samedi, selon l’Institut météorologique islandais. Le Grimsvötn est le volcan le plus actif du pays, avec neuf éruptions entre 1922 et 2004.

L’éruption a déclenché un immense panache de fumée, qui vers 10H00 dimanche s’élevait à une altitude « d’au moins 17 kilomètres, peut-être un peu plus », selon Einar Kjartansson, géophysicien à l’institut météorologique. Tard samedi, ce panache s’était élevé jusqu’à 20 km, selon l’Institut.

Une petite partie de l’espace aérien du Groenland fermée

Une petite partie de l’espace aérien du Groenland, territoire d’outre-mer du Danemark, sera fermée jusqu’à lundi 14H00 a indiqué l’organe danois de contrôle du trafic aérien, Naviair.

« Cet espace, jusqu’à 6.000 mètres d’altitude, du nord de Kulusuk, au sud-est de l’île jusqu’à Constable Point à l’est, continuera à être fermé au trafic en raison de la propagation de cendres du volcan islandais à la côte est du Groenland », a déclaré à l’AFP Helle Kogsbell, porte-parole de Naviair.

Naviair a la responsabilité de l’espace aérien groenlandais jusqu’à 6.000 mètres d’altitude tandis que l’espace au-dessus est du ressort de l’Islande et du Canada.

L’éruption du Grimsvötn diminue d’intensité, selon les autorités « L’activité volcanique diminue », a déclaré la porte-parole, Bergthora Njala Gudmundsdottir dimanche. « Il semble que l’activité baisse assez vite en ce moment », a-t-elle ajouté, en soulignant cependant qu’il était « impossible » d’estimer à quelle vitesse cette activité décroissait.

En milieu d’après-midi, l’éruption demeurait « assez puissante », mais « l’histoire (…) a démontré qu’il était habituel que l’éruption soit violente pendant un jour ou deux avant de perdre en puissance », a ajouté la porte-parole, Bergthora Njala Gudmundsdottir. « Il est impossible de dire ce qu’il en sera dans 24 heures, mais nous espérons qu’il va se calmer », a-t-elle conclu.

Les cendres atteindront l’Ecosse mardi, la France et l’Espagne jeudi

Le nuage de cendres devrait atteindre le Nord de l’Ecosse mardi et pourrait toucher l’Ouest de la France et le Nord de l’Espagne jeudi, a averti dimanche l’organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol. « On s’attend à ce que le nuage de cendres atteigne le Nord de l’Ecosse le mardi 24 mai », indique Eurocontrol dans un avis sur son site internet.

« Si les émissions volcaniques continuent avec la même intensité, le nuage pourrait atteindre l’Ouest de l’espace aérien français et le Nord de l’Espagne jeudi 26 mai », ajoute-t-il.

Eurocontrol précise qu’aucune fermeture d’espace aérien n’est prévue pour dimanche et lundi en Europe, à l’exception de celle déjà annoncée en Islande.

En avril 2010 une éruption du volcan islandais Eyjafjöll avait plongé le transport aérien mondial dans le chaos, entraînant la plus grande fermeture d’espace aérien décrétée en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés et plus de huit millions de passagers bloqués. Les autorités aéronautiques craignaient en effet que les fines poussières volcaniques n’encrassent les moteurs d’avions et ne les fassent tomber en panne.

Le Vif.be, avec Belga

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