les Flamands étaient, au moment où ce sondage a été réalisé, beaucoup plus enclins à remettre leurs enfants à l'école : 64% des Flamands le prévoyaient, contre à peine 32% des francophones. © belga

Le développement humain menacé de régression par la pandémie

Le Vif

Le développement humain est en voie de reculer cette année, pour la première fois depuis des décennies, à cause des conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de Covid-19, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Seule une action concertée privilégiant l’équité pourrait atténuer cette crise de développement sans précédent, estime le PNUD dans une étude publiée mercredi qui évoque notamment la nécessité de réduire la fracture numérique. Depuis la création du concept en 1990, l’indice de développement humain mondial, qui pourrait décliner cette année, mesure conjointement l’éducation, la santé et le niveau de vie.

« Le monde a connu de nombreuses situations critiques au cours des 30 dernières années, notamment la crise financière internationale de 2007-2009. Chacune a durement touché le développement humain, mais, dans l’ensemble, les gains de développement ont progressé d’une année sur l’autre », relève dans l’étude le patron du Pnud, Achim Steiner.

« Le Covid-19 qui impacte trois domaines simultanément, la santé, l’éducation et le revenu, pourrait modifier cette tendance », ajoute-t-il cependant. Avec les fermetures d’écoles, les estimations du Pnud du taux effectif de déscolarisation (pourcentage d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ajusté pour refléter ceux qui n’ont pas accès à internet), indiquent que 60% des enfants ne reçoivent pas d’éducation.

Et une différence notable est constatée entre pays développés et en voie de développement. Ainsi 86% des enfants de l’enseignement primaire ne sont plus effectivement scolarisés dans les pays à faible niveau de développement humain, contre seulement 20% dans les pays ayant un niveau de développement humain élevé. Le revenu mondial par habitant devrait de son côté chuter cette année de 4%, indique aussi l’agence onusienne.

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