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Le crash du Rio-Paris est dû à des erreurs de l’équipage

Dans son nouveau rapport d’étape, publié ce vendredi, le BEA a identifié une série de défaillances des pilotes de l’Airbus accidenté au large du Brésil en juin 2009.

Un nouveau pan du voile entourant les circonstances du crash du Rio-Paris se lève ce vendredi. Les enquêteurs français de la catastrophe du vol Rio-Paris ont identifié une série de défaillances des pilotes. C’est ce que révèle leur dernier rapport publié ce vendredi après l’analyse des boîtes noires de l’appareil.

D’après le document, les pilotes n’ont pas apporté les bonnes réponses aux deux principaux incidents survenus dans les dernières minutes du vol: la perte des indicateurs de vitesse – à laquelle ils n’étaient pas entraînés à faire face – et le décrochage de l’appareil.

Les enquêteurs soulignent également que les tâches n’étaient pas réparties « de façon explicite » dans le cockpit, après que le commandant de bord se fut retiré pour un moment de repos. Ils notent par ailleurs qu’aucune annonce n’a été faite par l’équipage aux passagers dans les dernières minutes du vol.

Dans un communiqué à l’AFP, Air France a immédiatement réagi en défendant le « professionnalisme » des pilotes et en mettant en cause la fiabilité de l’alarme de décrochage de l’avion, dont « les multiples activations et arrêts » ont « fortement contribué à la difficulté pour l’équipage d’analyser la situation ».

L’attente des familles


Les familles des victimes, mais aussi la compagnie Air France et l’avionneur européen Airbus, tous deux mis en examen pour homicides involontaires par la justice française, devront donc attendre le rapport final pour savoir ce qui a conduit l’Airbus A330 à s’abîmer le 1er juin 2009 au large du Brésil avec à son bord 228 personnes.

« Nous attendons plus d’informations sur les circonstances de l’accident, son déroulement et surtout la situation technique de l’avion lors des derniers instants de vol », a déclaré Robert Soulas, président de l’association « Entraide et Solidarité AF447 » qui regroupe des familles des victimes.

Le BEA avait présenté fin mai le film, minute par minute, des derniers instants du vol grâce à l’analyse des boîtes noires repêchées dans les profondeurs de l’Atlantique au terme de plusieurs campagnes de recherches, après un séjour au fond de l’eau d’une durée record de 23 mois.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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