Erdogan, le président turc © AFP

La Turquie devrait accepter l’adhésion de la Finlande à l’Otan

La Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan ont pris leur décision concernant l’adhésion de la Finlande à l’Otan, qui sera annoncée officiellement vendredi lors d’une visite du président finlandais, a annoncé Helsinki.

La Turquie, qui bloque depuis plusieurs mois l’entrée conjointe de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, devrait accepter ce vendredi l’adhésion de la Finlande. « Les Turcs espéraient que je serais là pour recevoir leur réponse quand ils annonceraient leur décision. Bien sûr, j’ai accepté l’invitation et j’irai pour recevoir l’expression de leurs intentions », a fait savoir le président finlandais Sauli Niinistö dans un communiqué.

Actuellement en campagne pour sa réélection, le président turc, qui bloque l’adhésion de la Finlande et de la Suède depuis l’an dernier, avait déjà laissé entendre mercredi matin qu’il répondrait favorablement à la « promesse » donnée à Helsinki d’entrer dans l’alliance. « Nous ferons notre part, nous respecterons la promesse que nous avons donnée », a déclaré M. Erdogan. « Vendredi nous rencontrerons le président, nous ferons ce que notre promesse nécessite ».

Pas de date fixée pour l’adhésion de la Finlande

C’est le Parlement turc qui doit ratifier l’adhésion de la Finlande à l’Otan, présentée conjointement avec la Suède en mai 2022. Aucune date n’est connue, la question restant de savoir si le vote aura lieu avant ou après les élections turques du 14 mai.

Même si la Hongrie doit aussi ratifier, un feu vert de la Turquie à Helsinki laisse la voie grande ouverte à la Finlande pour entrer dans l’Otan. Les choses sont en revanche beaucoup plus compliquées pour la Suède, qui concentre les objections d’Ankara. La Turquie accuse notamment Stockholm de passivité face à des « terroristes » kurdes qui vivent en Suède.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson avait reconnu mardi que la probabilité que la Finlande entre dans l’Otan avant la Suède avait augmenté ces dernières semaines. Tout en gardant l’espoir de boucler rapidement l’entrée de Stockholm avant le prochain sommet de l’Otan, en juillet à Vilnius.

Jusque là inenvisageables politiquement, les candidatures de la Suède et de la Finlande sont une conséquence directe de l’invasion russe de l’Ukraine, signe d’une menace majeur de Moscou pour la sécurité européenne selon les deux pays.

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