© Capture d'écran YouTube

La secrétaire de Goebbels raconte sa vie sous le nazisme (vidéo)

Le Vif

Brunhilde Pomsel, 105 ans, était la sténodactylo du ministre de la Propagande nazi. « Je m’accroche à l’espoir que le monde ne tourne pas encore une fois à l’envers, comme il l’a fait alors. Mais il y a quelques inquiétants remugles non? Je suis soulagée que je n’aie jamais eu d’enfants dont je doive m’inquiéter » dit-elle dans une longue et unique interview

Durant trois ans, dès 1942, elle a été la secrétaire, avec cinq autres femmes, du dirigeant nazi Joseph Goebbels. Elle dit de son travail, qui consistait notamment à amasser les statistiques des combattants tombés sur le champ de bataille ou encore, à exagérer les nombres de femmes violées par les combattants de l’armée rouge, qu’il était un travail comme un autre. « Vraiment, je ne faisais rien d’autre que taper à la machine à écrire. »

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Celle qui est l’une des dernières en vie à avoir fréquenté le coeur de la propagande nazie a aujourd’hui perdu la vue, mais se livre dans la première et dernière interview fleuve de sa vie. Le film A German Life (une vie allemande) condense en effet pas moins de 30 heures d’interview. Elle aura donc attendu la toute fin de sa vie pour se raconter. Et si elle le fait aujourd’hui ce n’est apparemment même pas pour soulager sa conscience. « Pas du tout. Après tout, j’ai agi comme des milliers d’Allemands » dit-elle à la journaliste du Guardian qui l’interviewe. « Le pays était comme prisonnier d’un sort. Les gens disent aujourd’hui qu’ils se seraient opposés aux nazis. Je pense qu’ils sont sincères lorsqu’ils disent ça, mais, croyez-moi, la plupart d’entre eux ne l’auraient pas fait. L’idéalisme de la jeunesse pouvait vous briser le cou. » Ce qui fait que lorsqu’elle est engagée à ce poste bien payé, elle est surtout flattée qu’on ait pensé à elle, car « j’étais la sténo la plus rapide de la radio » .

Elle dit encore de Goebbels qu’il n’y a pas beaucoup à critiquer. « Il était gentil, portait beau et arborait toujours un léger bronzage. Il avait aussi les mains impeccables. Il se faisait probablement manucurer tous les jours. »

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Lorsque sonne la fin de la guerre, et que son patron se suicide, elle sera condamnée à cinq ans d’emprisonnement dans des camps russes à Berlin et aux alentours. Ce n’est qu’en rentrant des camps qu’elle réalisera ce qu’avait été l’Holocauste dit-elle encore. À sa sortie des camps, elle rependra sa carrière à la radio où elle aura une carrière exemplaire et bien payée agrémentée de nombreux voyages avant de prendre sa pension en 1971 à l’âge de 60 ans.

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