Le 7 mars dernier, des centaines de militantes et de mères, soeurs, amies de victimes de féminicides ont rejoint la caravane qui a parcouru la ville de Juarez pour attirer l'attention sur une réalité glaçante.

La colère des niñas, ces femmes qui se battent contre un système misogyne et meurtrier au Mexique (en images)

Au Mexique, les féminicides et violences sexuelles à l’égard des femmes sont quotidiens. Aujourd’hui, la nouvelle génération n’hésite pas à manifester pour dénoncer cette terrible réalité, entraînant mères et soeurs dans leur combat.

Un article de Mahé Elipe.

Selon l’ONU, onze femmes sont tuées chaque jour au Mexique et plus de 95% des cas de violences constatées restent impunis. Fatima, Ingrid, Victoria… la liste des victimes est longue et continue de faire couler beaucoup d’encre dans la presse nationale.

Cette situation dramatique a par ailleurs conduit des jeunes filles à se rebeller contre un système misogyne et meurtrier. Bien que la pandémie de Covid-19 ait freiné les manifestations de rue pendant quelques mois, elle ne les a pas arrêtées complètement et, au cours de l’année écoulée, des actions musclées en mémoire des victimes de féminicides – 939 cas rien qu’en 2020 – et des revendications contre la violence sexuelle sous toutes ses formes ont eu lieu notamment à Mexico, Edomex, Chihuahua, Guanajuato, Guerrero, Puebla et Quintana Roo.

On a souvent vu des filles emmener leurs mère, soeurs et grand-mères protester en rue, tandis que de plus en plus d’adolescentes rejoignent les militantes féministes radicales du Bloque Negro pour exprimer leur colère et réclamer justice. Car si, dès l’enfance, les plus jeunes sont des milliers à être confrontées au machisme, elles entendent désormais aussi des phrases comme celle-ci, scandée lors d’une manifestation dans l’Etat de Mexico: « Etre une femme au Mexique, c’est comprendre que l’on peut être utilisée et jetée comme un déchet. »

La nouvelle génération, désireuse de mettre fin à cette triste réalité, entreprend aujourd’hui une véritable lutte pour la vie avec l’espoir que son discours soit écouté par les autorités.

Commémoration du meurtre d'Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Commémoration du meurtre d’Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Manifestation, le 18 février, contre la candidature au poste de gouverneur de Guerrero de Félix Salgado Macedonio, accusé de nombreuses agressions sexuelle
Manifestation, le 18 février, contre la candidature au poste de gouverneur de Guerrero de Félix Salgado Macedonio, accusé de nombreuses agressions sexuelle
Différents collectifs féministes réalisent une fresque devant l'université du Guerrero, à Chilpancingo, pour dénoncer les agresseurs qui y sont inscrits.
Différents collectifs féministes réalisent une fresque devant l’université du Guerrero, à Chilpancingo, pour dénoncer les agresseurs qui y sont inscrits.
Commémoration du meurtre d'Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Commémoration du meurtre d’Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Manifestation, le 18 février, contre la candidature au poste de gouverneur de Guerrero de Félix Salgado Macedonio, accusé de nombreuses agressions sexuelles.
Manifestation, le 18 février, contre la candidature au poste de gouverneur de Guerrero de Félix Salgado Macedonio, accusé de nombreuses agressions sexuelles.
Commémoration du meurtre d'Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Commémoration du meurtre d’Ingrid Escamilla, assassinée le 11 février 2020. Une affaire qui avait suscité un fort émoi car le corps de la jeune femme avait ensuite été exposé au public via certains médias.
Le 1er novembre, le Mexique célèbre ses morts. Bravant la pandémie, différents collectifs féministes et proches de victimes ont saisi l'occasion de ce
Le 1er novembre, le Mexique célèbre ses morts. Bravant la pandémie, différents collectifs féministes et proches de victimes ont saisi l’occasion de ce « día de muertos » pour organiser la cinquième marche des Catrinas, en mémoire des victimes de féminicides.
Mariana, 13 ans, porte la croix rose symbolisant les féminicides.
Mariana, 13 ans, porte la croix rose symbolisant les féminicides.

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