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La Belgique investit dans la restauration des écosystèmes naturels du Sahel

Le Vif

Avec une enveloppe globale de 50 millions d’euros, le portefeuille thématique Climat au Sahel (2022-2027) de la coopération belge constitue l’une des priorités dans le soutien de la Belgique en Afrique de l’Ouest. Ce budget, réparti entre quatre pays – le Niger, le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal – doit permettre d’améliorer la gestion des ressources naturelles et de restaurer de manière durable les écosystèmes naturels du Sahel.

Avec une température supérieure à 36°C en plein milieu de la nuit à Niamey, capitale du Niger, la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez et la délégation belge, en visite pour deux jours, ont rapidement pu mesurer, une fois le pied posé sur le tarmac de l’aéroport, l’ampleur de la chaleur locale. Une fois le jour levé, le thermomètre passe allègrement la barre des 40°C.

   « Les terres sont dégradées par la hausse de la température et la sécheresse accrue, mais aussi par des pratiques agricoles inappropriées et la croissance démographique. Les terres dégradées sont sans vie, sans diversité écologique. Cela ne contribue plus à lutter contre le réchauffement climatique« , atteste Amadou Diallo, acteur dans le portefeuille thématique du Climat pour Enabel, l’agence belge de développement, active dans la région.

   Le défi est de taille au Niger puisque « entre 100 et 120.000 hectares de terres sont dégradées chaque année, avec un coût estimé à 650 millions de dollars par an », illustre M. Diallo. La contribution belge doit donc permettre de lutter contre cette situation désastreuse. « Nous voulons restaurer 2.500 hectares de terres dégradées’, ajoute Amadou Diallo.

   En dehors du climat, la coopération belge investit aussi dans la santé et la protection sociale en santé (14,5 millions d’euros), dans l’éducation, et plus particulièrement dans la scolarisation des jeunes filles en zone rurale qui ne sont environ que 5% à terminer le collège, (8 millions d’euros), le développement de l’agropastoralisme et l’insertion des jeunes (15,6 millions d’euros) et un projet pilote avec une approche globale à Torodi (4,5 millions d’euros).

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