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La bande de Gaza connaît sa confrontation la plus sévère depuis 2014

L’armée israélienne a frappé mardi des dizaines de cibles dans la bande de Gaza en représailles à un feu nourri de roquettes et d’obus de mortier, confrontation la plus sévère entre Israël et les groupes armés palestiniens depuis la guerre de 2014. Trois soldats israéliens ont été blessés par les tirs, un modérément et deux légèrement, et ont été évacués, selon l’armée. Aucune victime n’a été rapportée côté palestinien.

L’armée a dit ne pas vouloir l’escalade, mais a accusé le Hamas, qui gouverne l’enclave, de la chercher et s’est dite prête à la riposte. Le territoire israélien a essuyé depuis la matinée son « plus important barrage de tirs d’obus de mortier et de roquettes » depuis 2014, selon le lieutenant-colonel Jonathan Conricus. Le système de défense anti-aérienne israélien « dôme de fer » a intercepté environ 25 projectiles, a-t-il précisé.

En représailles, Israël a apporté « la réplique la plus importante depuis 2014 », son aviation et son artillerie frappant plus de 35 positions dans l’enclave, a-t-il dit. « La façon dont les choses vont évoluer dans les prochains jours dépend des intentions du Hamas », a estimé le porte-parole de l’armée israélienne. En fin d’après-midi, les tirs palestiniens n’avaient toujours pas été revendiqués. Mais le porte-parole de l’armée a suggéré qu’il étaient principalement le fait du Jihad islamique, dont trois membres ont été tués dimanche par une frappe israélienne, et de membres radicaux du Hamas. L’armée israélienne a par ailleurs détruit un tunnel, le 10ème depuis octobre 2017 selon elle, qui s’enfonçait à partir du sud de l’enclave en Egypte et, de là, revenait 900 mètres en territoire israélien.

Parallèlement, la marine a arraisonné un bateau transportant une vingtaine de protestataires qui avaient pris la mer pour dénoncer le blocus, également maritime, imposé depuis plus de 10 ans par Israël à la bande de Gaza. L’action était lancée par les organisateurs de la « marche du retour ». Le principal bateau de la flottille transportait environ 20 personnes, des étudiants empêchés de sortir de Gaza et des blessés en attente de soins. Si les organisateurs de l’action ont affirmé que l’armée israélienne avait ouvert le feu sur l’embarcation, les Israéliens affirment que l’arraisonnement s’est produit sans heurts. Le vieux bateau de pêche, parti de Gaza, aurait, selon un organisateur, dépassé la limite de neuf milles nautiques imposée par Israël, avant d’être intercepté.

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