Cristina Kirchner et Vladimir Poutine. © Belga

Kirchner scelle son rapprochement avec Poutine par des accords dans l’énergie

La présidente argentine Cristina Kirchner a signé jeudi à Moscou des accords permettant la participation d’entreprises russes à des projets nucléaires, hydroélectriques et gaziers en Argentine, au moment où la Russie, en froid avec l’Occident, veut renforcer ses liens avec les pays émergents.

Aucun contrat ferme n’a été signé entre Vladimir Poutine et son homologue argentine, qui s’est déjà rendue plusieurs fois en Russie ces dernières années, mais les deux pays espèrent, avec les lettres d’intention signées jeudi, développer leurs relations à un nouveau niveau. « Nos contacts politiques se sont nettement intensifiés ces derniers temps, le commerce s’est développé, mais il reste des difficultés », a souligné le président russe en préambule à leur rencontre au Kremlin.

Parmi les lettres d’intentions signées, l’une pose « les bases » d’une coopération pour la construction « d’un sixième réacteur de conception russe » d’une puissance de 1.200 MW pour la centrale d’Atucha, selon un communiqué de la société nucléaire russe Rosatom.

Le patron de Rosatom, Sergueï Kirienko, cité par les agences russes, a indiqué espérer un accord définitif « d’ici à la fin de l’année ».

La Russie et l’Argentine ont également convenu la participation de la banque de développement VEB au financement de la construction de la centrale hydroélectrique Chihuido, pour laquelle la société russe Inter-RAO avait déjà été sélectionnée.

Le patron de VEB, Vladimir Dmitriev, a évoqué un crédit de 1,2 milliard de dollars pour financer l’achat d’équipements russes et la construction, sur un investissement total de deux milliards.

Les autres accords prévoient la participation du géant gazier russe Gazprom à l’exploitation de gisements en Argentine avec YPF ou encore une coopération accrue dans le domaine agricole.

La Russie tente ‘accroître son influence en Amérique latine depuis qu’elle a mis en place un embargo sur la majorité des produits alimentaires provenant de l’Union européenne et des Etats-Unis, suite à leurs sanctions contre Moscou en raison de la crise ukrainienne.

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